US Open (H) – Novak Djokovic, qualifié en finale de l’US Open, à une marche de l’histoire : « Encore un à gagner »

« Peut-on dire que ce fut votre match le plus dur du tournoi jusque-là ?
Oui. Mais je m’y attendais. Zverev était dans une grande forme jusque-là (15 victoires de suite, dont la demi-finale olympique perdue par le Serbe). Les Jeux Olympiques, Cincinnati… Je pensais que ce serait très difficile de gagner. Il a très bien commencé. On était proches, mais j’ai perdu le premier set. Comme souvent (quatrième fois d’affilée sur ce tournoi, ndlr). J’ai vraiment bien joué dans les deuxième et troisième sets. On a eu des échanges très longs, des gros points. Mais j’ai un peu perdu ma concentration dans le quatrième set. Il en a profité, il a fait un break et, derrière, c’est très dur de revenir contre lui. J’aurais pu mieux jouer, mais je suis satisfait d’avoir pu jouer mon meilleur tennis possible dans le cinquième set.

Il a déclaré que lorsqu’il faut jouer les points les plus critiques, il préférerait avoir n’importe quel autre joueur que vous en face. Quand avez-vous réalisé détenir cette capacité ?
Cela prend du temps de développer ce genre de réputation, cela ne se produit pas instantanément. Beaucoup de matches, beaucoup de grands moments sur la plus grande scène. Quand il y a balle de match contre toi… Tous ces grands matches que j’ai gagnés, ces grands titres, cela a développé une forme d’aura autour de moi. Les joueurs savent que j’ai une force d’esprit qui ne me laisse jamais mourir. Ils savent que jusqu’au dernier coup joué, la tendance peut s’inverser. Ce qui s’est produit plusieurs fois dans ma carrière. Je suis content que mes adversaires pensent cela. Ça les met sous pression quand ils doivent me jouer sur les plus grands matches.

En 2015, Serena Williams avait déclaré dès Cincinnati qu’elle ne parlerait pas du Grand Chelem calendaire. Vous semblez un peu plus ouvert sur le sujet…
Je m’en rappelle très bien. J’ai gagné cette année-là, en 2015, et je lui ai parlé. Elle était très émotive sur tout ça, sur les questions. Je peux comprendre, maintenant je le vis. Dans cette situation, c’est comme si l’on s’attend à ce que vous gagniez, alors qu’il faut le faire sur le court ! Chacun a sa méthode… Cela ne me dérange pas de vous répondre, mais j’en ai déjà beaucoup parlé, je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter. J’en parlerai plus en détail après la finale dimanche. Là j’essaie de rester simple, de respecter mon prochain adversaire.

« Je vais aborder ce match (en finale face à Medvedev) comme si c’était le dernier de ma carrière »

Novak Djokovic

Comment gérez-vous les attentes ?
Encore une fois, je reste simple. Je sais qu’on veut parler de l’histoire, tout ça. Je sais que c’est en jeu. Je le sais. Mais j’essaie de rester concentré sur ce qui marche pour moi. J’ai ma routine, mon entourage, je m’isole. Je vais aborder ce match comme si c’était le dernier de ma carrière. C’est peut-être le match le plus important de ma carrière. Ou peut-être pas. Mais cette année, oui… Ce sera une nouvelle bataille, contre un autre joueur qui est très en forme : (Daniil) Medvedev. Il a gagné beaucoup de matches sur dur, on s’est déjà joués à l’Open d’Australie. Il a deux finales de Majeurs derrière lui… Il a de l’expérience désormais. Il va tout donner pour gagner son premier tournoi du Grand Chelem. De mon côté, je vais rester concentré sur la récupération. Ne perdre aucune énergie pour dimanche.

En NBA, il n’y a que deux ou trois jours entre les matches d’une finale. En tennis, vous devez attendre plusieurs semaines… Est-ce difficile de ne pas trop penser à votre objectif et à ce que cela représente ?
Une année, Kobe Bryant avait gagné le quatrième match de la finale, ils menaient 3-1, avec les Lakers. C’est cette fameuse interview où il a répondu « Pourquoi devrais-je être heureux ? Le job n’est pas fini ». C’est quelqu’un que des millions de gens et d’athlètes ont admiré. J’essaie d’avoir la même attitude. Le job n’est pas fini. L’excitation est là. La motivation est là, sans aucun doute, plus qu’à n’importe quel moment. Mais j’en ai encore un à gagner. »

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