Elena Rybakina domine Aryna Sabalenka en finale à Indian Wells

Ce ne fut pas la plus flamboyante finale de l’histoire, mais le titre suffira amplement au bonheur d’Elena Rybakina, sortie victorieuse pour la première fois d’Aryna Sabalenka (7-6 [11], 6-4) en cinq confrontations et qui inscrit son nom au palmarès d’Indian Wells, pour un premier sacre en WTA 1000.

Battue quatre fois auparavant par la n°2 mondiale, vaincue notamment en finale à Melbourne en janvier dernier, la Kazakhe, née moscovite et naturalisée en 2018, compile là un quatrième titre en carrière, le plus important après son sacre à Wimbledon la saison dernière, et enraye un peu la dynamique de Sabalenka, qui présentait l’impressionnant bilan de 18 victoires pour 1 défaite en 2023 avant cette finale.

Dimanche, dans un match souvent décousu, Rybakina a su rester la plus droite dans son jeu, tandis que Sabalenka, que l’on pensait guérie au service, fut à nouveau rattrapée par ses démons dans une fin de premier set irrationnelle.

Comme on le pressentait, ce fut d’abord une guerre de position. Entre deux joueuses puncheuses, dont la patience n’est pas la première vertu, c’était souvent à celle qui jouerait le plus fort, le plus tôt. Le début de match campa assez bien le duel au point d’équilibre.

Portée par un revers plus percutant, la n°2 mondiale faisait cependant la première différence à 2-2, sur un lob de coup droit un peu heureux. Mais déjà, les fichus souvenirs d’un service en capilotade en 2022 (428 doubles fautes) surgissaient. Cette fois, Sabalenka en commettait deux dans le huitième jeu et tout était à refaire. Rybakina flairait le bon coup, sans conclure à 6-5 sur sa première balle de set.

La sentence serait donc rendue au cours d’un tie-break totalement rocambolesque. Sabalenka était de plus en plus fragile sur sa mise en jeu, mais Rybakina manquait d’audace sur les points chauds et laissait passer une deuxième balle de set. La crispation était partout. Sabalenka gâchait sa première balle de set à 7-6 sur sa huitième double faute, Rybakina laissait choir sa troisième sur… sa première double faute !

Plus rien n’avait de sens dans cette fin de set. Sabalenka offrait une cinquième balle de set à la Kazakhe sur une neuvième double faute mais Rybakina ne concluait toujours pas, sans que personne ne s’en émeuve. Sabalenka manquait à son tour le coche en revers à 11-10, avant de servir, pardi, une dixième double faute, derrière laquelle, enfin, Rybakina capitalisait pour empocher le set après 1h26 !

Sortie du court pour évacuer la frustration et chasser les démons, Rybakina revenait encore secouée, presque au bord des larmes, dans un combat intérieur qui semblait l’emporter. La Biélorusse cédait ainsi blanc son service, concédait neuf points de suite, à cheval sur les deux sets. À 2-0, Elena Rybakina paraissait s’installer en confort dans la partie, même si elle devait tout de même écarter deux balles de débreak à 2-1.

Si Sabalenka faisait encore l’effort mental pour revenir dans un match de travers, Rybakina était maintenant au-dessus, dans le jeu et dans la tête. À 5-2, elle cédait certes son service blanc, mais elle ne se trompait pas à 5-4. Et comme à Wimbledon l’an passé, la Kazakhe, qui sera lundi n°7 mondiale, était couronnée sans laisser poindre la moindre émotion.

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