Carlos Alcaraz domine Jannik Sinner et file en finale du Masters 1000 d’Indian Wells

C’est peu de dire que cette cinquième confrontation entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner était attendue. Surtout lorsqu’on a encore leur match titanesque en quarts de finale du dernier US Open (6-3, 6-7, 6-7, 7-5, 6-3) remporté par le wonder boy espagnol. Même Charlize Theron avait le déplacement pour apporter une touche glamour au match.

Mais si on a vu du beau tennis, il faut bien avouer que l’émotion a été absente. La faute à, au choix, un Alcaraz qui fait déjà parler le métier comme un vieux briscard ou un Sinner qui n’a pas su trouver le plan de jeu qui aurait fait douter son adversaire. Car on a bien l’impression que les seules fois où Alcaraz a été en difficulté, il le devait plus à ses mauvais choix qu’à la balle de son adversaire. Il confiait d’ailleurs après le match avoir été « rès nerveux » durant ce premier set.

Il était ainsi le premier à breaker dans le match pour mener 3-2. Mais Sinner, profitant d’un mauvais jeu de son adversaire, débreakait blanc pour revenir à 4-4. Mené 5-6, Alcaraz allait devoir sauver une balle de set sur son service. Sans trembler, il s’acquittait de la tâche et accédait au tie-break. Un jeu décisif où il semblait avoir 20 ans d’expérience derrière lui. Dans le money time, il a su retrouver son calme, calmer certaines de ses ardeurs et faire le nécessaire pour priver son adversaire du temps nécessaire pour déclencher ses terribles frappes. Largement suffisant pour virer en tête. Pas assez, en revanche pour un grand match.

Enfin, pas assez pour un match spectaculaire, car le tennis, on le répète, était bien présent. Mais il manquait ce petit plus qui fait basculer les bons matches dans l’exceptionnel. Là, Alcaraz faisait très bien ce que l’on attendait de lui (agression constante, défense de malade) et Sinner évoluait juste un cran en dessous (grosses gifles en coup droit, mais moins d’efficacité au service). Alcaraz se détachait 3-0 et c’est à ce moment que le public s’est enfin levé après un point qui rappelait tout ce qui avait été anticipé avant ce match.

Mais ça ne voulait définitivement pas prendre. Intouchable sur ses engagements alors que Sinner plafonnait à 50 % de premières balles, Alcaraz ne laissait plus le moindre espace à son adversaire et s’imposait sans trembler. Il mène désormais 3-2 face à son rival italien, mais le plus important reste à venir avec cette qualification pour la finale où il va retrouver l’épouvantail du moment, le Russe Daniil Medvedev. Surtout, s’il venait à s’imposer à s’imposer, Alcaraz redeviendrait n°1 mondial. On en salive d’avance.

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