AC Milan : les croustillantes révélations de Paolo Maldini

Un fauteuil pour trois. Cette saison, la Serie A se dispute principalement entre trois équipes. Même si certaines poussent derrière à l’image des deux écuries de Rome (40 points), l’AC Milan (49 points), l’Inter Milan (47 points) et la Juventus (42 points, 2 matches en moins) semblent en bonne posture pour aller chercher ce fameux scudetto. Pour les Nerazzurri et les Bianconeri, tenants du titre depuis la saison 2011-12, cela n’est pas étonnant puisqu’ils ont des effectifs taillés pour. En revanche, pour les Rossoneri les voir dominer le Calcio aujourd’hui est une belle surprise. En effet, ces dernières années, Milan a parfois déçu malgré quelques éléments talentueux.

Mais le club a su revenir sur le devant de la scène. Invité sur beIN Sports lundi soir dans l’émission Football Show, Paolo Maldini, le directeur sportif du club, a expliqué comment son équipe avait eu le déclic. «Nous avons commencé l’année dernière avec un entraîneur, (Marco) Giampaolo, avec lequel malheureusement ça n’a pas fonctionné. Nous pensions que c’était un excellent entraîneur mais ça n’a pas marché avec nos idées. Donc nous avons changé en cours de saison, au mois d’octobre. Quand cela arrive, c’est normal que les footballeurs grandissent un peu au ralenti. Après cette défaite (face à l’Atalanta 5-0, 22 décembre 2019), l’idée de donner un point de repère à ces jeunes en achetant Kjaer et Ibrahimovic a été entendue par les propriétaires et à partir de là, nous avons vu des premiers résultats excellents».

L’effet Zlatan

Puis il a ajouté : «ensuite, le monde a été complètement bouleversé par cette épidémie et quand nous avons parlé avec nos joueurs à travers Skype, nous leur avons dit que nous pouvions totalement changer le classement et à partir du 12 juin, le jour où nous avons repris notre championnat, cette équipe a montré toutes ses qualités». En effet, le club milanais a été invaincu en Serie A et a terminé l’exercice 2019-20 à la sixième place. La venue d’Ibra a été l’une des clés de cette réussite. «Notre équipe est la plus jeune en Italie et l’une des plus jeunes d’Europe. Ceux qui ont joué au foot savent que les jeunes ont besoin de temps et d’un guide, d’un exemple positif. Quand nous avons décidé de faire ce choix au mercato hivernal avec Zlatan, on a essayé de donner un guide à des jeunes qui étaient un peu trop jeunes justement pour prendre les commandes de cette équipe».

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💥 Paolo Maldini : « Ibrahimovic, un guide pour les jeunes » pic.twitter.com/UYMNBnLpzo

— beIN SPORTS (@beinsports_FR) February 8, 2021

Un beau mélange d’expérience et de jeunesse, voici donc la recette du succès de ce nouveau Milan selon Maldini. Un dirigeant qui a dû composer avec une politique de recrutement différente. «L’idée est de pouvoir se soutenir tout seul avec un marché différent. On ne va pas prendre les meilleurs joueurs mais on va plutôt aller chercher des jeunes talents pour les faire grandir à l’intérieur du club». C’est ainsi que les Lombards sont allés chercher Théo Hernandez en 2019. L’exemple de «Théo est excellent pour Milan. Il avait déjà gagné la Ligue des Champions avec le Real Madrid. Il était en train de se perdre un peu. Quand on a parlé tous les deux, je n’ai pas écouté ce qu’on avait dit de lui. J’ai trouvé un garçon sensible qui avait soif de revanche. Je lui ai dit qu’il devait travailler. J’ai cru en lui, le club a cru en lui. C’était l’achat le plus cher avec Rafael Leão l’année dernière. Sa réponse sur le terrain a été exceptionnelle. Je pense qu’il doit être programmé pour jouer en équipe de France en tant que titulaire. Il doit vouloir être l’un des trois meilleurs en défense».

Tous concentrés pour mener Milan vers les sommets

Tout est donc réuni pour que le club puisse revenir en Ligue des Champions l’année prochaine, son objectif prioritaire. Mais Milan ne se privera pas de faire coup double et de s’adjuger le titre en Serie A. En parallèle, l’écurie entraînée par Stefano Pioli ne se laisse pas polluer par les diverses prolongations de contrat. «Nous avons des problèmes qu’ont tous les clubs pour prolonger. Nous avons plusieurs joueurs en fin de contrat, comme Ibra ou Donnarumma, et d’autres seront libres en 2022. Nous sommes en train de trouver des solutions. Il s’agit de joueurs importants. Ils sont professionnels, s’investissent à 100%, même si leurs contrats se terminent. On espère tous les garder».

Et c’est bien évidemment le cas du patron Zlatan, 39 ans. «Je ne sais pas avec Zlatan… J’ai essayé de l’avoir en 2018 déjà mais il était déjà sous contrat avec le Los Angeles Galaxy. Quand il est arrivé, nous avons essayé de lui proposer quelque chose de plus long que les six mois qu’on lui offrait. Mais c’est lui-même qui nous a dit qu’il voulait voir quelle était la réponse de son corps, comment il réagissait par rapport à un championnat de si haut niveau. Nous allons doucement, mais avec tout ce qu’il fait, je ne vois pas pourquoi il ne jouerait pas avec nous l’année prochaine». Tout va donc pour le mieux à Milan qui se prend de nouveau à rêver plus grand !

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