Roland-Garros (H) – Roger Federer se fait peur face à Dominik Koepfer mais file en huitièmes de finale à Roland-Garros

Le crépuscule d’un dieu n’était pas au programme en ce samedi 5 juin sur le court Philippe-Chatrier. La statue du Commandeur a vacillé, mais elle est toujours dressée, bien fière. Et Luis Horna reste le dernier joueur non tête de série à avoir battu Roger Federer en Grand Chelem (au premier tour de Roland-Garros 2003).

Mais Dominik Koepfer a fait tout ce qu’il pouvait pour écrire son nom dans l’histoire, pour devenir, probablement, le dernier adversaire de Roger Federer à Roland-Garros. Une petite ligne qui compte dans un palmarès. Sauf que cette ligne, Federer a refusé de la lui laisser.

Même s’il est loin de sa meilleure forme physique, même s’il a déjà pratiqué un tennis bien plus flamboyant (63 fautes directes pour 51 coups gagnants), il reste un champion. Et ce qui définit, entre autres choses, un champion, c’est sa haine de la défaite. Une haine probablement renforcée dans le cas du Suisse par le fait de jouer en nocturne dans un stade à huis clos. Fermer ce chapitre de son histoire sans public ? Très peu pour lui.

Une entame très laborieuse

Même s’il a eu du mal à retourner le service adverse, même s’il a fait un chapelet de fautes en revers (21 dans l’échange), il n’a jamais rien lâché. Quand Koepfer s’est détaché 4-2 dans le troisième set, Federer s’est jeté dans la filière courte (17/33 montées).

Depuis le début de la rencontre, c’est au filet qu’il avait toujours brillé. Il a alors décidé de s’y installer pour de bon. Et il est repassé devant (5-4). Il s’est même offert une balle de set, mais Koepfer a sorti le bon service au bon moment. On imagine alors l’ambiance de folie qu’il y aurait eu à l’annonce d’un troisième tie-break en autant de sets…

Même sans le soutien que le public lui manifeste depuis si longtemps, Federer a trouvé les réserves pour virer en tête. S’il avait semblé atteint physiquement plus tôt dans le match, il avait retrouvé des jambes dans ce tie-break. Assez pour pousser un peu plus au service et s’offrir à nouveau des points faciles. Et c’est avec une nouvelle balle courte obligeant Koepfer à se ruer au filet qu’il virait en tête. Il était minuit pile.

Une fin pragmatique

En bon père de famille approchant la quarantaine, Federer estimait alors qu’il était temps d’en finir et d’aller se coucher (break pour mener 2-1). Mais le gamin Koepfer voulait prolonger la fête. Le Suisse accordait du temps en plus au jeunot, mais pas au point de disputer un quatrième tie-break. 3h35 de match, c’était bien assez.

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