Wimbledon (H) – « Carlos Alcaraz a été phénoménal » selon le coach d’Oscar Otte, battu au 3e tour de Wimbledon

« Ce gars a toute la garniture. Il sert fort, il bouge d’une manière incroyablement rapide, il tire très bien les passings, il a très bien retourné, il a dû rater à peine un ou deux retours en revers. Juste trop fort »

« Pas besoin d’être un expert en tennis pour s’apercevoir que ce jeune gentleman est le futur du tennis. C’est la seule chose que je puisse dire. En regardant ses deux premiers matches (contre Struff et Griekspoor), j’avais l’impression qu’il était bon, et voilà. Mais aujourd’hui, il a été phénoménal. Pfff, c’était comme un coup de tonnerre. Oscar, c’est vrai, a eu un mauvais départ, il a perdu les huit premiers points. Et peut-être que Carlos s’est senti encore plus à l’aise après. Ça a sans doute pris un peu temps pour Carlos de s’adapter, il l’a fait en début de tournoi. Mais aujourd’hui (ce vendredi), de toute évidence, il était très habitué au gazon ! Je n’ai pas envie de mettre quelque chose de spécial en avant, parce que ce gars a toute la garniture. Il sert fort, il bouge d’une manière incroyablement rapide, il tire très bien les passings, il a très bien retourné, il a dû rater à peine un ou deux retours en revers. Juste trop fort. » Waouh, waouh, donc. L’Espagnol, sans vraiment de repères sur herbe, qui avait sué sang et eau pendant cinq sets face à Struff, apparaît donc déjà pour la première fois de sa carrière en huitièmes de finale dans le Temple. En étant à 19 ans le plus jeune de cette caste depuis Bernard Tomic en 2011.

37 coups gagnants, 8 fautes

On n’aura pas attendu ce tournoi pour savoir qu’Alcaraz dégrippe les radars de la précocité, mais il a répondu une nouvelle fois très vite aux (petites) interrogations concernant son adaptabilité au gazon. Il se fait à tout, fissa, et voilà tout. Oscar Otte (36e), dégingandé mais bon bricoleur sur herbe, avait atteint cette saison les demi-finales à Stuttgart et Halle. Et il n’a pas existé face aux 37 coups gagnants – la plupart féroces et salués par le grondement de la foule -, tandis qu’il n’avait pas grand-chose à espérer des faiblesses adverses : 8 fautes directes.

Alcaraz n’a concédé qu’une balle de break tout en gagnant 88 % de ses premières balles. En mode machine dans le déclenchement de ses frappes, et dans sa façon d’imposer le tempo, avec la petite dose réglementaire d’amorties. Il n’a toujours pas perdu un match cette année dès lors qu’il s’empare de la première manche (28-0). « Sur herbe, il faut être plus agressif que son adversaire », disait-il après sa victoire et avant d’affronter Jannik Sinner (13e) en huitièmes. On lui a demandé quel était son « secret » pour progresser aussi vite en quatre jours. Il n’a pas su vraiment répondre.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.