Lorenzo Musetti après sa défaite contre Carlos Alcaraz à Roland-Garros : « J’ai tout raté du début à la fin »
« Il n’y a qu’en fin de match que vous avez commencé à frapper de manière plus puissante dans la balle. Vous n’avez jamais réussi à avoir le contrôle dans les échanges. Vous avez des regrets ?
Je pouvais faire mieux, c’est certain. J’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire. J’ai tout raté du début à la fin. Je voulais l’attaquer sur son revers pour ensuite entrer dans le court, mais je n’ai pas réussi. Je pense qu’on avait le même plan de jeu au départ. Il a pris le contrôle des échanges grâce à la puissance de son coup droit. Je n’ai pas réussi à m’exprimer comme je le voulais. Je ne crois pas aux émotions mal gérées, je dois juste me concentrer sur moi, me rendre compte de mon niveau, et ne pas écouter les échos extérieurs avant les matches.
On avait l’impression que vous étiez surpris par le niveau de jeu, la polyvalence et les variations d’Alcaraz à certains moments ?
Il fait des gestes athlétiques que personne n’est capable de faire. Mais bon, c’est le numéro un mondial donc on ne peut pas être vraiment surpris par son niveau. Sur le court, quand on rate tout, on peut s’émerveiller de ce qu’on voit en face. Mais je me suis surpris moi-même de manière négative. J’étais trop focalisé sur les conneries que je faisais. J’étais trop loin derrière ma ligne de fond, j’ai fait des retours trop courts qui ne servaient à rien, j’ai mal servi, je n’ai pas pris mon temps, je ne me suis pas motivé, je n’ai pas eu un comportement positif. Ça, plus son niveau, ça fait beaucoup.
Qu’est-ce que vous devez faire pour vous approcher du niveau d’Alcaraz ?
Ça va me servir de leçon. Je ne parlerai pas d’humilité car je n’ai pas abordé ce match en étant arrogant. J’accepte le fait qu’il joue mieux que moi. Il est entré sur le court avec plus d’envie que moi. Et il m’en a collé trois (des sets). À la fin, je lui ai serré la main et dit : »Bravo ». La chose la plus dure : c’est que je n’ai pas lutté. J’ai choisi la voie de la facilité en me laissant aller au lieu de batailler. À l’avenir, il faudra emprunter l’autre voie : celle où il faut charbonner. »
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