Équipe de France : mais que s’est-il passé en mars ?

Gueule de bois pour tous les Français. Les Bleus, vices-champions d’Europe en titre et champions du Monde, ont été sortis ce lundi soir par la Suisse au stade des huitièmes de finale (3-3, 5 t.a.b à 4). Une immense déception et les jours à venir vont être ceux de l’analyse de ce terrible échec et surtout le procès de certains comme Didier Deschamps et Kylian Mbappé notamment.

Alors, certes, on a expliqué les raisons de cet échec, mais il faut peut-être revenir encore un peu avant la préparation pour essayer de comprendre comment on en est arrivé là. Vous n’êtes pas passés à côté, Didier Deschamps a annoncé le retour de Karim Benzema, près de six ans après sa dernière sélection, lorsqu’il a nommé sa liste des 26 pour la compétition.

Une liste en question

Un changement de bord étonnant, qui s’explique évidemment par la qualité du joueur du Real Madrid. Mais ce n’est pas tout ce qui a changé. Il a notamment exilé Antoine Griezmann sur le côté droit et surtout changé de système à de nombreuses reprises. Certains diront que c’est parce qu’il a connu de nombreux blessés, d’autres parce que sa liste était mal équilibrée.

Pour être honnêtes, on n’a pas reconnu le Didier Deschamps habituel, comme s’il avait manqué d’autorité. S’il y a un tournant, c’est probablement lors du rassemblement de mars. Il a notamment rappelé Karim Benzema car, au-delà du fait que le joueur est exceptionnel, il estimait que ses offensifs étaient en manque de souffle et qu’Olivier Giroud, titulaire indiscutable en Russie, ne jouait pas assez à Chelsea.

Le tournant de mars

Trois match ont eu lieu en mars, et c’est à ce moment là, très probablement, que le doute s’est immiscé. Pour ce premier match, les Bleus accueillent l’Ukraine. Ils ne font pas mieux qu’un 1-1 avec pourtant une possession de balle largement à leur avantage et 18 tirs (pour seulement un cadré). Pour la deuxième rencontre, Kylian Mbappé est sur le banc et les Tricolores s’imposent 2-0 au Kazakhstan, en dominant largement les débats. Enfin, pour la troisième rencontre face à la Bosnie, les Bleus n’ont pas été plus réalistes (13 tirs, 2 cadrés), mais l’emporte 1-0 grâce à Antoine Griezmann (60e).

Qu’est ce qui a bien pu se passer dans l’esprit de Deschamps pour qu’il se passe de quatre éléments offensifs lors de ces matches à un 4-3-3 finalement peut utilisé depuis qu’il est en place à la tête des Bleus ? Le manque d’efficacité face à des blocs bas ? Le peu de temps de jeu d’Olivier Giroud, les physiques instables de Coman et de Dembélé et la saison dantesque de Mbappé en termes de matches ?

Des certitudes qui ont explosé en vol

Honnêtement, on ne comprend pas vraiment bien cette profonde remise en question du sélectionneur. Alors, certes, tous les matches n’étaient pas aboutis dans le jeu, ce qui lui a été reprochés, mais les victoires étaient là et certains accidents de parcours existent. Pourquoi changer une formule qui a bien fonctionné jusqu’ici ?

Ce n’était probablement pas simplement pour incorporer Karim Benzema, qui a largement fait le travail sur la compétition, à cette équipe. Des doutes ont pointé le bout de leur nez sans que l’on sache exactement lesquels et surtout sans qu’on puisse réellement les expliquer avec les résultats précédents des Bleus. Le trompe-l’oeil avait pourtant fonctionné.

Contre l’Allemagne, lors de la première rencontre, les Bleus ont été plus qu’au niveau et on se demandait bien qui allait pouvoir les empêcher de faire le doublé Coupe du Monde-Euro. Mais face à des équipes moins fortes, laissant souvent la possession, l’animation offensive des Bleus a été défaillante. Alors, certes, ce n’était pas exceptionnel avant, mais au moins Deschamps avait des certitudes. Certitudes qui ont visiblement explosées en mars, sans crier gare…

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