Caroline Garcia, après sa victoire contre Katie Boulter : « J’ai parfois manqué de lucidité »

« Avez-vous le souvenir d’avoir bataillé pendant 3h26 et trois tie-breaks dans votre carrière ?
Trois tie-breaks, je n’ai jamais fait. Après, des matches comme ça, le premier qui me vient à l’esprit, c’est contre (Elina) Svitolina à Pékin (victoire 6-7, 7-5, 7-6 en 2017 en 3h21).

On a le sentiment que vous avez un mal fou à vous libérer…
Au début, j’étais forcément un peu tendue et elle frappait super bien la balle et me donnait vraiment peu de temps pour me régler. À chaque fois, j’étais contrainte de me déplacer donc c’était dur pour moi d’imposer mon jeu et de construire mes points. J’avais l’impression que je prenais la marée mais Julien (Benneteau) me disait : « Mais il n’y a que 7-6 ! »

J’ai parfois manqué un peu de lucidité dans ce match. J’avais l’impression non pas de mal jouer mais de ne pas produire ce dont j’avais envie. J’étais tout le temps accrochée au score et petit à petit sur quelques points, quelques jeux plus importants j’ai réussi à me libérer un peu plus, à faire davantage de choses, à lui enlever un peu de temps et ça a fait la différence.

Quels étaient les mots de votre capitaine sur la chaise ? 
Il me disait qu’à chaque fois que j’essayais de coller au score, de lui mettre la pression, peu importe qu’elle soit à 40-15, il fallait essayer de faire le point pour revenir. À un moment, elle m’a donné deux, trois points un peu plus faciles, qu’elle ne faisait pas au début du match. Sur mon service, j’ai eu un pourcentage assez irrégulier de temps en temps, donc de bien me concentrer sur ma première, jouer parfois une première-deuxième et aussi d’être courageuse, de m’engager et d’aller chercher mon match en fait. Parce que si j’attendais, c’était elle qui prenait le score. D’avoir confiance.

« J’aurais aimé aller plus vers l’avant, faire plus de coups gagnants. Mais aujourd’hui ce n’était pas possible pour moi de jouer ce style de jeu »

Comment avez-vous géré ces hauts et ces bas ?
J’avais l’impression que c’était hyper serré en fait et que personne n’arrivait à mettre la main sur le match. D’où le score. Ça s’est joué à deux trois points par-ci, par-là. C’est un match où il s’est passé beaucoup de choses. J’aurais aimé aller plus vers l’avant, faire plus de coups gagnants (29 au total pour 50 fautes directes). Mais aujourd’hui ce n’était pas possible pour moi de jouer ce style de jeu parce qu’elle me mettait beaucoup de pression et que je ne dominais pas autant les échanges, que mon bras n’allait pas aussi vite que ce que je voulais. Parfois il faut réussir à l’accepter.

Que se passe-t-il dans votre tête quand ces deux balles de match vous échappent à la fin ?
La première, je m’en veux parce que je dois au moins la faire jouer et que je suis sur la balle. Elle sert fort (170 km/h) mais ce n’est pas une zone incroyable. Je suis complètement en arrière et je ne fais rien du tout avec. La deuxième c’était un peu à l’image du match où j’avais l’impression que ça allait plutôt en sa faveur. Ça fait partie du match. Il y a eu beaucoup de points comme celui-là où ça pouvait basculer des deux côtés.

Physiquement, vous sentez-vous capable de rejouer demain ?
Franchement, ça va. Là j’ai un peu un coup de barre émotionnel et physique mais on a déjà commencé une partie de la récup’. Il y a 3h30 de match dans les pattes, mais je m’en sors pas trop mal parce que c’est moi qui ai joué en premier et que celle que je vais affronter est encore sur le court. Demain (samedi), ça vient assez tôt (à partir de 12 heures, heure locale) ce qui est un peu particulier dans cette programmation mais on en a déjà vécu des semaines comme ça. Cincinnati c’est un bon exemple.

En espérant qu’il n’y ait pas de double à disputer derrière…
Ouais mais on est là, on joue dix heures ce week-end ! (rires) »

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