US Open (H) – Rafael Nadal s’impose face à Rinky Hijikata pour son retour à l’US Open

Ce ne fut pas un récital ni même une grand-messe, mais ce fut une nocturne comme les aime le public américain. Grand consommateur d’émotions, indiscipliné et bruyant comme à son habitude, il s’est laissé emporter par ce duel inégal au départ, mais qui a fini en belle bagarre, entre Rafael Nadal, 36 ans, légende du jeu, quadruple champion à Flushing Meadows et Rinky Hijikata, 21 ans, 198e mondial, Australien exalté et étudiant à North Carolina il y a encore un peu plus d’un an !

L’Espagnol était attendu, guetté. Avec un match pour une défaite, en ouverture de tournoi à Cincinnati face à Borna Coric il y a quinze jours, pour seul repère depuis son abandon peu avant la demi-finale à Wimbledon, le Majorquin, qui n’a toujours pas perdu sur le terrain un match en Grand Chelem cette saison (20 sur 20 désormais), ne savait finalement pas trop où se mettre avant de retrouver la grande scène américaine mardi soir, trois ans après l’avoir quittée, en grand triomphateur en 2019.

À l’arrivée, sa victoire en quatre sets sur Rinky Hijikata (4-6, 6-2, 6-3, 6-3) appelle évidemment une confirmation de plus haut rang. Ce succès en bataille porte tout à la fois de solides promesses et des voies de progrès. Et c’est sûrement ce que Nadal voulait, lui l’adepte des petits pas dans le processus de reconstruction tant de fois éprouvé avec succès par le passé.

Mardi, l’Espagnol a d’abord manqué d’opportunisme et fut trop timide dans le jeu sur le premier set, bousculé par un Aussie lancé pleine balle et sans crainte dans le plus délicieux match de sa carrière ! Il fallait cela, cette piqûre vive, la perte de la première manche, pour réveiller la bête. La suite serait bien plus engagée, bien plus agressive. Même si, avec une première balle de service pointée à 183 km/h en moyenne sur le match, Rafael Nadal n’a visiblement pas voulu en rajouter. Touché à un muscle abdominal à Wimbledon, il a pris grand soin tout le long de la phase de réhabilitation de ménager la zone sur ce geste technique précis et il est sans doute demeuré prudent dans ce domaine pour son entrée dans le tournoi.

En revanche, dans la traversée coup droit, le n°3 mondial ne s’est pas ménagé. D’ailleurs, la séquence en deux coups, service/coup droit décroisé, et le coup droit frappé droit devant en avançant à l’échange furent incontestablement les deux atouts maîtres de l’Espagnol, auteur de 43 coups gagnants dont 22 en coup droit face à Hijikata mardi soir.

Nadal a aussi dû accepter la bagarre et il en avait sûrement besoin. À l’image du dernier jeu du match, qui dura plus de douze minutes et que Nadal finissait par conclure sur sa cinquième balle de match, d’un passing de coup droit long de ligne foudroyant. Ce n’était certes qu’un premier tour, le chemin est encore long, mais Rafael Nadal est à nouveau dans la place.

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