US Open (H) – Daniil Medvedev expédie Félix Auger-Aliassime en trois sets et se qualifie pour la finale de l’US Open

Il va pouvoir vraiment y repenser, à ce premier titre du Grand Chelem au bout de la route. Depuis le début de cet US Open, Daniil Medvedev n’est pas celui qui a attiré le plus les projecteurs entre un tournoi masculin centré autour de Novak Djokovic et sa quête de Grand Chelem calendaire et les révélations du tableau féminin. Mais le Russe a avancé sans histoire, en routier du circuit expérimenté et serein qu’il est devenu. Et vendredi, « sans avoir joué son meilleur tennis », expliquait-il sur le court, il s’est qualifié pour sa troisième finale de Grand Chelem en deux ans après celles de l’US Open 2019 et de l’Open d’Australie 2021.

De quoi rêver de nouveau à une première timbale en Majeurs. « On sait que ça existe mais ça ne fait pas encore partie de notre champ du présent », disait son coach, Gilles Cervara, à la veille de sa demi-finale à propos d’un éventuel titre en Grand Chelem. Dimanche en finale, ça pourrait bien devenir la réalité du n°2 mondial qui a avancé dans cet US Open avec une maîtrise évidente. Il n’a perdu qu’un seul set au passage, en quarts de finale contre l’étonnant Botic Van de Zandschulp. Et vendredi, face à Félix Auger-Aliassime, qui était son adverse le plus coriace du tournoi, Medvedev a de nouveau dominé son sujet (6-4, 7-5, 6-2).

Les premiers jeux ont vite donné une bonne idée de ce qu’allait être cette opposition de style. D’un côté, « FAA » tentait d’imposer sa puissance. De l’autre, le n°2 mondial vampirisait l’énergie adverse, notamment sur les deuxièmes balles du Canadien. Jamais totalement tranquille sur son service, souvent poussé à en faire trop dans l’exercice (10 doubles fautes pour seulement 4 aces), Auger-Aliassime a été privé d’une de ses principales forces depuis le début du tournoi face à ce retourneur hors pair.

Medvedev impitoyable sur le service adverse

Il faut parfois tordre un peu le cou pour suivre le Russe dans ses rallyes à 4 mètres de la ligne mais, même très loin, il arrive toujours à trouver l’ouverture et la justesse pour déstabiliser ses adversaires avant de reprendre progressivement du terrain jusqu’à l’estocade. « Si Félix ne gagne pas sur son service ou sur deuxième ou troisième coup, il sent trop de pression ensuite », résumait Darren Cahill au micro d’ESPN.

« FAA » n’a jamais totalement réussi à se dépatouiller de cette équation. Comme, en plus, Medvedev s’est montré impitoyable sur chacune de ses occasions de faire le break (5/5), le problème est resté insoluble. Le Russe a eu une frayeur, une seule, dans cette rencontre. Quand il s’est retrouvé mené 2-5 dans le deuxième set après une vilaine double faute. « Tout le monde pensait qu’on allait être à un set partout », en souriait-il au micro après la balle de match. Mais pas lui. Il s’est arraché quand le 15e mondial a eu deux balles pour recoller au score. Il a décoché un sublime revers long de ligne sur la première balle de set et sur la seconde, il a été attentif quand Auger-Aliassime a tenté de forcer son destin sur un service-volée.

Tout s’est inversé très vite ensuite et le Russe, propulsé par une série de onze points remportés consécutivement, est allé s’offrir ce deuxième acte. Le protégé de Toni Nadal, qui jouait pour la première fois de sa carrière à pareille altitude, ne s’est jamais remis de cette fin de set cauchemardesque. Trente-trois minutes plus tard, Medvedev savourait l’ovation d’un Central pas totalement garni. C’était la deuxième fois que le niveau sonore du stade augmentait franchement après les généreux applaudissements offerts à la légende Rod Laver. À 83 ans, l’Australien a fait le voyage et doit assister au duel entre Novak Djokovic et Alexander Zverev dans la nuit de vendredi à samedi et dont le vainqueur affrontera Medvedev.

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