Ugo Humbert mate Denis Shapovalov à Indian Wells

Dans une rencontre interrompue deux fois par la pluie dans son entame, dont une longue coupure de plus de 2h15, Ugo Humbert a su se montrer le plus constant face à Denis Shapovalov (7-5, 6-4). Ce n’était pas la plus compliquée des tâches face à un Canadien qui a semblé en perdition moralement, parfois brillant, et le plus souvent désolant, jusqu’à commettre quatorze doubles fautes, parfois par série de trois dans un jeu. Le Canadien, qui n’a gagné qu’une seule rencontre depuis l’Open d’Australie, traverse une bien mauvaise période et il l’a encore démontré.

Ugo Humbert, lui, va bien mieux. Dans ce match décousu, il a d’abord su gagner la bataille des quelques longs rallyes, avant de s’imposer sur le fil dans la première manche, notamment à la faveur d’une montée courageuse. Dans la deuxième manche, on aurait pu croire que Shapovalov avait un peu retrouvé de son esprit chevaleresque, quand il a obtenu deux balles de 5-1, sauvée par son adversaire par une attaque en coup droit et un service gagnant.

Shapovalov lâche cinq jeux de suite

Mais il s’est ensuite liquéfié, implosant pour perdre finalement cinq jeux de suite, sans même s’arrêter avant le dernier changement, tandis qu’Humbert, régulier, et très solide sur certaines séquences, brisait ses derniers espoirs. « Ugo est resté dans son truc, se félicitait son coach Jérémy Chardy. Ça reste une belle victoire, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas battu un top 30 (à Wimbledon l’an dernier avec Ruud). Mais c’est vrai que ce n’était pas évident avec Shapovalov. Il me disait qu’Ugo le faisait attendre au service, mais Ugo n’avait même pas le temps de se placer au retour tellement il voulait vite enchaîner sur ses engagements… »

« Ce n’était pas facile au début, il n’y avait pas rythme, complétait Humbert, opposé au tour suivant au vainqueur du match Rublev-Lehecka. Mais quand on est revenu du vestiaire après la pause, j’étais plus réactif. J’ai réussi à rester concentré et ce n’était pas simple. Un coup Denis était très bon, un coup il ratait… Au deuxième set, il fait mine de brader. Mais en fait, pas tellement. Quand il a failli mener 5-1, il a  »mouillé » sur un coup droit, ça voulait dire qu’il ne bradait pas tant que ça. Et moi, j’ai réussi à garder mon rythme et prendre mon temps au service. C’est une victoire qui fait du bien. J’étais 160e mondial en août dernier, et je me retrouve au 3e tour ici… Je savoure X1000 ! »

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