Tennis – Rolex Paris Masters – Adrian Mannarino cède au bout d’un marathon face à Alexander Zverev au Rolex Paris Masters

Adrian Mannarino quitte Bercy la tête cabossée de regrets. Jeudi, pour son premier huitième de finale au Rolex Paris Masters, le Français est passé tout près de l’exploit contre le 7e mondial Alexander Zverev mais s’est finalement incliné en trois manches très accrochées et trois heures de jeu (7-6 [11], 6-7 [7], 6-4).

Mannarino a pourtant eu les occasions pour sortir vainqueur de ce duel. Face à un joueur qu’il n’avait jamais battu en quatre confrontations mais avait souvent bousculé, notamment à l’US Open et Cologne ces deux derniers mois, le 36e mondial et ses frappes à plat, avec un rebond très faible, ont énormément gêné l’Allemand d’1,98 m, obligé d’être bas sur ses appuis en permanence.

Sur la lancée de ses huit victoires consécutives à Cologne, où il a été titré deux fois en deux semaines, puis de son match sans fausse note contre Miomir Kecmanovic (6-2, 6-2) mercredi pour son entrée en lice à Paris, Zverev entrait fort dans la partie. Le vainqueur du Masters de Londres en 2018 remportait les onze premiers points sur son service et réussissait le premier break pour mener 4-3.

Mannarino sauve une balle de match

Légèrement passif jusque-là, Mannarino entrait davantage dans le terrain, n’hésitant pas à suivre ses accélérations au filet (41 montées au filet sur l’ensemble de la rencontre). Pris à la gorge, Zverev commettait davantage de fautes, concédait son premier break de la semaine et se frustrait. À l’image du set, le tie-break, long de seize minutes, était très serré. L’Allemand se procurait cinq balles de set, le Français trois, mais c’est finalement le premier, suite à un énième rallye d’au moins vingt frappes, qui prenait le dessus.

On pouvait penser Mannarino touché moralement, lui qui avait notamment manqué un coup droit penalty durant le tie-break perdu, mais, au contraire, le joueur de 32 ans attaquait parfaitement la deuxième manche avec un break blanc réussi d’entrée. Le match prenait alors une nouvelle dimension avec une succession de breaks et de débreaks, de rallyes et de coups de défense gigantesques, jusqu’à un second jeu décisif consécutif.

Mannarino prenait rapidement les devants pour mener 4-0 sur un magnifique passing de revers croisé en bout de course, avant de perdre cinq points de suite. Un ace permettait à Zverev de se procurer une première balle de match, sauvée d’un service gagnant par le Francilien, finalement récompensé de son allant offensif : c’est sur une énième montée au filet qu’il concluait le set.

Courageux mais fatigué, Mannarino finit par craquer

Après déjà 2h10 de jeu, Mannarino commençait à montrer des signes de fatigue. Logique pour celui qui disputait une finale au Kazakhstan dimanche, dans un avion à 4 heures du matin lundi – avec une escale en Biélorussie – et coincé dans sa chambre d’hôtel jusqu’au soir en attendant le résultat de son test Covid-19, sans accès aux kinés du tournoi jusqu’au lendemain et son entrée en lice contre Dusan Lajovic (7-6, 6-3) où ses ampoules aux pieds l’avaient handicapé.

Le Français sauvait une balle de break d’entrée puis une autre à 2-2. Chacun de ses engagements lui demandait énormément d’effort tandis que Zverev remportait les siens sans la moindre difficulté (trois points perdus sur ses quatre premiers jeux de service du troisième set). À 4-4, Mannarino craquait sur une volée échouant dans le filet qui lui coûtait le break. Il s’accrochait et arrachait une balle de débreak dans la foulée mais son coup droit restait à son tour dans le filet. Deux aces et un énorme cri de soulagement plus tard, Zverev se qualifiait pour les quarts de finale.

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