Tennis – ATP – Pierre-Hugues Herbert « heureux d’être resté en Europe »

« Comment s’est passée cette reprise pour vous (demi-finale en Challenger à Prague) ? Le niveau de jeu n’a pas été dingue en simple.

Je me suis battu, j’ai réussi à m’en sortir jusqu’en demi-finale où j’ai perdu contre un joueur qui jouait vraiment bien et qui a bien inquiété Stan (Wawrinka) en finale (Aslan Karatsev). En double, on a très bien joué d’entrée avec Arthur (Rinderknech). C’était cool de refaire une compétition après le confinement. On a été testé en arrivant dès le jeudi, et on a attendu le résultat avant de pouvoir rentrer dans la zone « sûre » comme les vestiaires, la salle de musculation, le salon des joueurs.

Le port du masque était obligatoire, sauf pour dormir et manger. Ici en République tchèque, la population est moins sensibilisée qu’en France par exemple. Mais sur le tournoi, tout le monde a joué le jeu, c’est certain. C’était sûrement un peu moins contraignant qu’aux États-Unis, mais l’ATP a fait un gros travail pour sécuriser le tout.

Il y a eu un seul test Covid positif, un joueur « alternate » tchèque renvoyé chez lui et qui n’a pas vu grand-monde. L’hôtel n’était pas totalement « privé ». On était ensemble sur trois étages mais on pouvait croiser des touristes, même si on avait notre endroit pour prendre le petit-déjeuner. Et le jeu ? Les tournois français (Challenge Élite FFT en juillet), c’était génial, ça se rapprochait de la compétition, mais là, c’est la reprise avec un vrai enjeu, des points, des joueurs qui ont faim.

Je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi à rejoindre Stan en finale, mais je suis déjà content d’avoir fait quatre matches. Je n’étais pas à mon meilleur niveau, mais je me suis battu. « (Les tout meilleurs joueurs) savent se préparer pour un tournoi spécifique sans avoir énormément de compétition. Pour être tout à fait honnête, je pense qu’il n’y aura peut-être pas autant de surprise que ça » Combien de temps avant de trouver la pleine carburation ? Bonne question. Une semaine ?

Un mois ? Je jouais très bien la semaine avant le tournoi. Après, il faut réitérer ça en match. Ce n’est pas encore ça.

Les conditions étaient un peu particulières, aussi. On ne s’attend pas en Challenger à avoir la terre battue de Roland Garros, avec des rebonds un peu « dingos ». Il faut arriver à gérer le stress d’un match après quatre mois d’entraînement. Il faut trouver le bon timing, savoir à quel moment être patient…

Comment voyez-vous la reprise pour ceux qui reprennent aux États-Unis ? Les tout meilleurs savent gérer ce genre de moment. Il n’est pas rare qu’habituellement ils aient un mois entre deux tournois. Ce n’est pas cinq mois, d’accord, mais ils savent se préparer pour un tournoi spécifique sans avoir énormément de compétition. Pour être tout à fait honnête, je pense que pour les tout meilleurs, il n’y aura peut-être pas autant de surprise que ça.

Avec Cincinnati avant l’US Open , je ne me fais pas de soucis pour eux. Pas de regrets de ne pas être à New York ? Je vois les images. J’aurais été content d’aller jouer là-bas s’il n’y avait pas eu cet heureux événement à venir. Mais aujourd’hui, je suis surtout très heureux d’être resté en Europe quand on voit ce qui arrive à Pella, Dellien et leur préparateur (ce dernier a été testé positif et les deux joueurs sont en quarantaine)…

C’était typiquement cette situation que je voulais éviter et je ne pense pas que ce seront les seuls à connaître ça. »

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