Tennis – ATP – Monte-Carlo – Stefanos Tsitsipas bat Alejandro Davidovich Fokina et conserve son titre à Monte-Carlo

Stefanos Tsitsipas a traversé dimanche sa finale de Monte-Carlo avec un peu de frustration mais surtout beaucoup d’autorité, remportant le titre après à peine plus d’une heure et demie d’efforts bien maîtrisés, contre la surprise du tournoi, l’Espagnol Alejandro Davidovich, 46e joueur mondial (6-3, 7-6 [3] en 1h36).

Vendredi soir, vers 22 heures, il aurait été fou de prédire la victoire finale du numéro 5 mondial dans cette édition 2022 de Monte-Carlo. Le Grec était alors confronté à une balle de 5-0 contre lui dans la dernière manche, face à Diego Schwartzman

Mais Tsitsipas n’est pas tout à fait constitué comme les autres et, sur terre battue, il a tendance à croire encore plus fort en ses chances qu’ailleurs. Après s’être extirpé in extremis de ce quart contre l’Argentin (6-2, 6-7, 6-4), il a terminé le tournoi en trombe, écartant sans trop de souci l’Allemand Alexander Zverev en demie, samedi (6-4, 6-2) et, donc, Davidovich Fokina en finale, dimanche (6-3, 7-6 [3]).

Une leçon de terre battue

Tsitsipas a pourtant été le premier à céder son engagement, à 1-1, face à un Espagnol entré immédiatement dans le vif du sujet, alors pourtant qu’il disputait la toute première finale de sa carrière sur le circuit principal. Explosif, offensif, le tombeur de Novak Djokovic n’a pourtant pas pu conserver son avance, cédant immédiatement son service face à un adversaire qui avait juste eu besoin de cinq minutes pour se mettre dans le rythme (2-2).

Par la suite, le Grec, tenant du titre, a tout simplement donné une leçon de terre battue à Davidovich. Gestion des glissades en défense, longueurs et hauteurs de balles gênantes, des slices adéquats, des passings dans le tempo, une première balle de service très efficace : tout pour éteindre la flamme d’en face, qui ne demande pourtant qu’à brûler très fort.

Vingt points sur vingt-quatre et cinq jeux d’affilée

À 22 ans, Alejandro Davidovich Fokina a semblé sans solution pendant près de vingt minutes, à partir de 3-3 dans le premier set. Malgré son strap à la cuisse droite, et son appel au kiné en milieu de première manche, Tsitsipas est apparu à l’inverse toujours en contrôle, prêt à mettre en place d’autres plans de jeu si besoin. Mais besoin il n’y a pas eu. Le Grec a empoché tout à coup vingt points sur vingt-quatre, pour se porter à 6-3, 2-0 après quarante minutes de jeu seulement.

C’est le moment qu’a choisi Davidovich pour se rebiffer et redoubler d’énergie. Il a bousculé Tsitsipas au point de mener 4-3 et de se retrouver à 30A sur le service adverse. Une grosse première balle a écarté le danger, puis le n°5 mondial a repris la main, breakant à 4-4 grâce à un très lourd coup droit croisé. Mais Davidovich n’avait pas l’intention de déposer les armes si vite et il a débreaké sans laisser à son adversaire l’occasion d’entrapercevoir la victoire. Il s’est même porté à deux points de l’égalisation à une manche partout, à 6-5 et 15-30.

Le huitième titre pour Tsitsipas, son deuxième Masters 1000

Agacé contre lui-même, Tsitsipas s’est invectivé et il est repassé instantanément en mode « solide » pour conserver son engagement puis dominer le tie-break qui a suivi, face à un Davidovich qui a donné trop de points dans ce jeu décisif et a manqué sa dernière volée plongeante, une de ses marques de fabrique (7 points à 3).

À 23 ans, Tsitsipas vient de remporter le huitième titre de sa carrière, son deuxième Masters 1000. Mis à part le Big 4, ils ne sont que trois, en activité, à compter eux aussi plusieurs tournois de cette catégorie à leur palmarès : Alexander Zverev (5 titres), Daniil Medvedev (4) et Jo-Wilfried Tsonga (2). Mais voilà une statistique qui doit peu intéresser l’ambitieux Grec. Finaliste à Roland-Garros l’an passé, Stefanos Tsitsipas, c’est évident, vise plus haut.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.