Tennis – ATP – Miami – Tsonga : « Je joue chaque tournoi comme si c’était la dernière fois »

Il y avait plus d’un mois qu’il n’avait plus joué un match officiel. Depuis une défaite au premier tour au Challenger de Pau qui avait clos deux premiers mois compliqués en 2022. Revenu sur le court à Miami, son premier Masters 1000 disputé depuis Bercy en 2019, Jo-Wilfried Tsonga a perdu d’entrée face à Jordan Thompson. Il a pu constater qu’il jouait mieux que lors de ses dernières sorties mais surtout qu’il avait encore trop de failles pour pouvoir rivaliser à ce niveau.

« C’était un petit peu mieux que toutes les autres fois mais il en manque encore beaucoup, relevait-il après la rencontre. Tous les petits ajustements qui me manquent me coûtent cher parce que je fais de petites erreurs. Des fois, j’ai l’impression d’être bien sur la balle et, au dernier moment, il faut faire le petit pas d’ajustement et je ne suis pas assez rapide. Il m’en manque encore mais j’étais content de jouer ici à Miami. »

Le plaisir de communier avec le public

Le Français de 36 ans n’a pas pu s’empêcher de penser qu’il ne reviendrait peut-être pas en Floride dans la peau d’un joueur de tennis (il n’avait plus joué le tournoi depuis 2016). « Je joue chaque tournoi comme si c’était la dernière fois que je le jouais », dit-il. Alors il a profité pleinement des quelques moments de communion avec les spectateurs, presque surpris de voir que le public américain, venu le soutenir face à l’Australien, est loin de l’avoir oublié.

Lui seul sait réellement après quoi il court désormais. Mais ces instants de partage en font sans doute partie. Il y a, chez lui, une envie de pousser un peu plus loin une carrière qui lui a déjà apporté beaucoup. Son corps, qui a du mal à répondre après plusieurs saisons hachées par les blessures et les arrêts – 17 matches disputés seulement depuis début 2020 (dont 14 défaites) – aura sans doute le dernier mot.

« C’est dur, j’ai l’impression que physiquement, je n’arrive pas encore à tenir ce que j’étais capable de faire »

Ce sont d’ailleurs ses limites physiques qui ont fait la différence au troisième set face à Thompson : « C’est dur, j’ai l’impression que physiquement, je n’arrive pas encore à tenir ce que j’étais capable de faire. C’est-à-dire enchaîner les moments où je mets beaucoup d’intensité. » Loin des fulgurances qui l’ont porté au cinquième rang mondial, le Français s’accroche aux progrès qu’il a faits par rapport à ses sensations d’il y a un mois lors de son dernier tournoi.

« À Pau, je me suis rendu compte que c’était vraiment compliqué pour moi de me déplacer, j’avais vraiment besoin de retrouver de l’amplitude sur mes articulations, surtout au niveau des hanches. J’ai travaillé pour m’affûter et essayer d’être un peu plus mobile. C’était le cas aujourd’hui, j’ai pu jouer, faire des revers comme je veux », soulignait-il, espérant continuer ses progrès dans les semaines à venir.

Il a notamment au programme le tournoi de Monte-Carlo où les organisateurs lui ont réservé une wild-card. Le Français, 225e mondial, est désormais dépendant de ces invitations pour les gros rendez-vous de la saison (il avait fait jouer son classement protégé à Miami). Alors il entend profiter pleinement de chaque opportunité donnée. Comme si c’était la dernière.

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