Tennis – ATP – Miami – Carlos Alcaraz de sang froid

Carlos Alcaraz continue sa progression à pas de géant. Après le tennis champagne de la veille face à Miomir Kecmanovic, l’Espagnol a dû tenir ses nerfs et son service (aucun break dans ce match) face au grand format Hubert Hurkacz, pas mécontent de climatiser le stade sur certains de ses aces et autres services gagnants. Mais le joueur de 18 ans a su mieux gérer la fin des deux sets pour atteindre sa première finale de Masters 1000 en s’offrant le tenant du titre à Miami (7-6 [5], 7-6 [2]).

Malgré l’enjeu, les attentes qui ne cessent de monter et l’absence de son coach Juan Carlos Ferrero pour raisons personnelles, Alcaraz continue d’afficher une sérénité confondante. Tellement qu’il a demandé de rejouer un point, mal jugé par l’arbitre qui estimait que le Polonais avait repris une amortie après un deuxième rebond. Il était alors au service mais était mené 6-5 dans ce premier set. L’incident n’a pas eu de suite et les deux hommes se sont expliqués au jeu décisif.

Hurkacz l’a bien commencé mais l’Espagnol a ce don d’en demander toujours un peu plus à l’homme de l’autre côté du filet. A force de trop en faire et de chercher des solutions parfois contre-nature, le Polonais a fini par commettre les fautes de trop. Une première, énorme, sur un coup droit à sa portée alors qu’il menait 5-3 dans ce jeu décisif. Une nouvelle, avec une balle qui a pris le filet et enfin ce choix désespéré, sur balle de set, du service-volée sur seconde balle. Alcaraz s’est régalé et lui a décoché un passing dans les pieds.

Hurkacz s’est frustré

Sur le coup, Hurkacz a jeté sa raquette par terre, un signe d’agacement plutôt rare chez le Polonais mais qui montrait toute sa frustration de ne pas trouver de solution dans le jeu adverse. Il a multiplié les gestes envers son clan par la suite pendant qu’Alcaraz, incapable de trouver les solutions sur le service adverse (ace à 204 km/h d’Hurkacz sur son unique balle de break dans ce deuxième acte), continuait de s’encourager avec énergie.

Une nouvelle fois – et après deux fautes d’Hurkacz sur ses deux balles de break – , il a fallu un jeu décisif pour départager les deux. Alcaraz a alors pris les commandes d’entrée, profitant d’un coup droit très mal ajusté du n°10 mondial, et ne les a plus lâchées. Ses amorties, justement touchées, ont scié les jambes adverses et sur un ultime passing touché mais non remis par le Polonais, il s’est envolé pour la finale. Ce sera dimanche où, face à Casper Ruud, il tentera de remporter le plus grand trophée de sa carrière.

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