Tennis – ATP – L’ATP autorise le coaching depuis les tribunes à partir du 11 juillet

C’était dans l’air du temps depuis un petit moment déjà. À Roland-Garros, il y a quelques semaines, ils étaient même quelques avisés à prévoir une telle mesure. C’est désormais acté : à partir du 11 juillet prochain, soit au lendemain de Wimbledon, le coaching sur les tournois ATP sera autorisé. Finis les gestes en douce, les mots prononcés fissa au changement de côté ou les mimes du coin de l’oeil, tout cela va désormais être régulé et consenti sous certaines conditions.

La nouvelle, évidemment, ne va pas manquer de faire débat dans la caravane. Mais, elle suit, pour le coup, le mouvement déjà amorcé par la WTA, l’instance patronne du circuit féminin, qui a ouvert l’assistance au coaching depuis deux ans déjà, influencée notamment par l’incident en finale de l’US Open 2018 entre Serena Williams et l’arbitre Carlos Ramos. Ce recours au coaching sur le circuit masculin avait aussi déjà été expérimenté par le passé sur les rendez-vous de la NextGen, entre autres mesures innovantes.

Le coaching verbal limité à quelques mots

Reste que l’ATP borde le terrain et se donne jusqu’à la fin de la saison, Masters de Turin inclus, avant d’évaluer précisément les bienfaits et méfaits d’une telle mesure. D’abord, les entraîneurs ne pourront pas pénétrer sur le court et échanger, comme en Coupe Davis par exemple, avec leur joueur. Mais ils pourront lâcher quelques conseils durant le match depuis une place en tribune qui leur sera spécifiquement attribuée. Ils pourront ainsi communiquer les consignes, du verbe ou du geste, sans risquer le « warning ». Une bonne nouvelle pour le clan Tsitsipas notamment, souvent pénalisé pour coaching « sauvage ».

Mais cette assistance « tactique » sera scrupuleusement encadrée. Ainsi, le coaching verbal ne sera autorisé que lorsque le joueur se trouvera du côté du coach ; il devra se limiter à quelques mots, de courtes phrases, et ne pas interrompre le jeu ni perturber l’adversaire. Le coaching non verbal (gestes) sera autorisé quel que soit le côté où le joueur se trouvera, mais toujours dans le respect du jeu et de l’adversaire. De même, le coach ne pourra pas échanger avec son joueur lorsque celui-ci, pour diverses raisons (pause toilette par exemple), devra quitter le court.

L’ATP, qui a prévu de mettre en place un système d’avertissements et d’amendes en cas d’abus, a bien conscience de s’engager ici sur terrain sensible. Mais l’expérience in situ, dans le cadre d’un Grand Chelem, lors du prochain US Open, devrait déjà lui fournir de précieux indices.

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