Tennis – ATP – Cincinnati – « Je redeviens le Benoît Paire que j’étais », explique le Français après sa victoire contre Denis Shapovalov

« C’est quoi le sentiment après une performance comme celle-ci (victoire 6-3, 4-6, 7-5, contre le Canadien Denis Shapovalov) ?
Je suis content de retrouver mon niveau. Depuis le début, je disais que c’était la bulle le souci. Maintenant, j’ai retrouvé la motivation, l’envie de jouer au tennis, et ça se ressent sur le court. Dans des conditions normales, j’arrive à retrouver mon niveau, un état physique et un état mental qui sont proches de ce que je faisais avant. Pour moi, ça reste une super performance de battre Denis (Shapovalov), qui joue très bien au tennis et qui n’est jamais facile à battre. Il a fait demie à Wimbledon(battu en trois sets par Novak Djokovic), il joue fort et j’ai su tenir et, même quand j’étais mené dans le troisième set, j’ai réussi à m’accrocher.

Votre cri à la fin, c’était un cri de libération après tous ces mois compliqués ?
Non, ce n’est pas une libération, c’est juste que je redeviens le Benoît Paire que j’étais. J’ai toujours dit que tant que les conditions seraient compliquées, je ne serais pas à 100 % dans ma tête et dans mon tennis. Là, j’arrive à retrouver de bonnes sensations. À Gstaad(où il a atteint les quarts de finale), c’était un peu pareil, j’étais avec ma famille, ce n’était pas une bulle. Ici, je joue à un bon niveau. Pour moi, ça redevient un circuit normal et des ambiances comme ça, ça me motive et me pousse à me surpasser. Même quand c’est difficile, j’arrive à m’accrocher, ce que je n’arrive pas à faire quand il n’y a personne dans le stade.

« J’ai beaucoup entendu que je n’étais plus un joueur de tennis :  »Benoît Paire ci, Benoît Paire là, Benoît Paire c’est un saltimbanque » »

Vous avez eu un passage compliqué durant lequel vous avez pris un point de pénalité. Ça a été dur de rester dans la rencontre ?
J’étais concentré sur mon jeu, à essayer de me battre, de m’accrocher. Je n’ai pas dit un mot du match sauf quand je me fais breaker au troisième set parce que je trouvais que ce n’était pas forcément mérité mais, dans l’ensemble, je suis hyper content de m’être accroché. Ce passage-là, j’ai bien su le gérer, j’ai réussi à faire mon jeu de service après et à débreaker dans la foulée. Ça a été un jeu délicat mais je me suis bien rattrapé.

Vous êtes aussi content de montrer que vous restez un joueur de tennis malgré tout ?
Je l’ai beaucoup entendu, que je n’étais plus un joueur de tennis :  »Benoît Paire ci, Benoît Paire là, Benoît Paire c’est un saltimbanque. » Je l’ai toujours répété : jouer dans des conditions comme ça, ce n’est pas mon truc. Maintenant que le tennis redevient normal, j’arrive à battre un top 10 (une première depuis 2017 ; Shapovalov est 10e mondial) donc c’est que le tennis, il est là. Mes jambes sont là quand il le faut et la tête suit. J’ai fait ce que j’ai pu pendant cette période et là, je redeviens un joueur de tennis à 100 % et prêt à battre les meilleurs. »

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