Rolex Paris Masters (D) – Novak Djokovic réussit sa rentrée en double au Rolex Paris Masters avec Filip Krajinovic
Novak Djokovic tenait vraiment à réussir sa rentrée. Au point de célébrer d’un cri tonitruant et d’un poing levé l’égalisation à un set partout de son équipe face à la paire australienne Alex De Minaur – Luke Saville. Cette rage de vaincre a fait sourire son partenaire, Filip Krajinovic, qui sait que son coéquipier de la semaine en a vu d’autres. La doublette serbe, invitée par le tournoi, a fini par arracher la victoire au terme d’un super tie-break accroché pour conclure ce premier tour (4-6, 6-4, 10-7).
« Nole » restait sur un trop mauvais souvenir, avec son revers en finale de l’US Open, le 12 septembre, pour accepter de perdre, même en double, au moment de renouer avec la compétition. L’atmosphère a de toute façon vite rappelé que ce match n’était pas une rencontre comme les autres. Parce que ce double permettait de revoir le n°1 mondial à l’oeuvre, déjà. Mais aussi parce qu’il avait été programmé sur le Central et que le public, en ce jour férié, avait très bien rempli les travées et réservé une ovation au Serbe à son entrée sur le court.
« Je n’ai pas réussi à finir avec la Coupe à New York mais il y a beaucoup de choses pour lesquelles je peux être content »
« J’ai rarement joué en double devant autant de public », se marrait Djokovic – dans un français en pleine progression – après son succès. Malgré le soutien plutôt prononcé des spectateurs, il a eu du mal à se mettre dedans à l’image de cette double faute qui offrait le break aux Australiens très tôt dans le premier set. Il a manqué pas mal de coups en début de rencontre, en manque de rythme et de repères en double. « Au début j’étais un peu lent, je ne me sentais pas très réactif », a-t-il d’ailleurs expliqué au micro d’Eurosport après la rencontre.
Mais le Serbe est peu à peu monté en puissance et son duo avec Krajinovic a progressivement pris le dessus sur ses adversaires. Jusqu’à remporter ce premier tour : « Il n’y a pas mieux pour commencer le tournoi que ce genre de match », jugeait Djokovic. Les deux sont là pour préparer la Coupe Davis qu’ils veulent de nouveau ramener à leur pays. Le n°1 mondial espère, aussi, finir l’année sur une bonne note après avoir manqué le Grand Chelem calendaire à New York.
« Ça a été une saison éprouvante, rappelait-il, prolixe dans son discours d’après-match (au point que Krajinovic a fini par s’asseoir sur le court pour attendre la fin). Ce n’est pas fini. Je suis très fier des Grands Chelems que j’ai joués (il a gagné l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon). Je n’ai pas réussi à finir avec la Coupe à New York mais il y a beaucoup de choses pour lesquelles je peux être content. » Et il veut tout faire pour avoir des occasions supplémentaires de se réjouir. En vrac, il y a Bercy, le Masters, la place de n°1 à assurer et la Coupe Davis pour clore la saison.
