Roland-Garros – Les spectateurs contraints de quitter le court Philippe-Chatrier avant la fin du quart de finale opposant Novak Djokovic à Matteo Berrettini

En raison de l’évolution des règles sanitaires, la dernière night session de Roland-Garros était la seule à se dérouler en public. 5 000 spectateurs assistaient au quart de finale opposant le n°1 mondial Novak Djokovic à l’Italien Matteo Berrettini, qui avait débuté à 20 heures, soit une heure plus tôt que les autres sessions de nuit.

Le match aurait pu se terminer en trois sets, Novak Djokovic se retrouvant à deux points du match dans le tie-break du troisième set, mais c’est Berrettini qui empochait la manche. Une fois les joueurs sur la chaise, alors qu’il était 22 h 30, une première annonce (huée) du speaker invitait les spectateurs à quitter le stade. Si certains obtempéraient, la majorité des spectateurs (qui avaient acheté un billet pour ce seul match) restait sur le court Philippe-Chatrier.

« On paye 500 euros pour voir deux-tiers de match, c’est inadmissible »

Un spectateur, venu avec ses trois enfants

À 2-1 pour Novak Djokovic, alors qu’il était 22 h 45, une nouvelle annonce était diffusée, et également huée. Alors, que, durant le début du tournoi, les spectateurs s’étaient conformés à la fermeture des portes de 20 h 45 pour respecter le couvre-feu de 21 heures, il devenait évident qu’une partie du public ne quitterait pas le stade. Matteo Berrettini demandait encore le soutien d’un public qui lui était majoritairement acquis.

À 3-2 pour Djokovic, le superviseur entrait sur le court et demandait aux deux joueurs de rentrer au vestiaire. Il était 22 h 55. Le jeu interrompu, la plupart des spectateurs quittaient le stade. Une centaine d’irréductibles restait assise, attendant la sécurité. Des « remboursez », « Forget démission », « merci Amazon » se faisaient entendre. Les agents de sécurité venaient inviter les derniers spectateurs à sortir, les invitant à adresser leurs doléances à la fédération française de tennis.

Reprise du match 20 minutes plus tard

« On paye 500 euros pour voir deux-tiers de match, c’est inadmissible, s’insurgeait un père de famille venu avec ses trois enfants. On commence le match à 19 heures dans ce cas-là. » Certains tentaient avec humour de demander des places pour la finale ou glissaient un « on a une attestation employeur ». À 23 h 10, les derniers non-accrédités quittaient le court Philippe-Chatrier et les joueurs rentraient aussitôt sur le court. Après un rapide échauffement, le match reprenait à 23 h 15. Dans le silence.

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