Roland-Garros (H) – Roland-Garros : le Top 5 des matches les plus longs


John Frawley bat Hans Schwaler (5h25′, 1984)

Pour son premier Roland-Garros, l’Ouest-Allemand Schwaler est servi avec un combat en cinq sets dès le deuxième tour. La bataille rangée tourne finalement en faveur de son adversaire australien (6-1, 4-6, 6-3, 6-7, 8-6) qui est, au tour suivant, expédié en trois petits sets par Yannick Noah. À une époque où les statistiques sont peu développées, la durée de la rencontre compte moins que le nombre de jeux et ce duel au long cours passera un peu aux oubliettes.

Alex Corretja bat Hernan Gumy (5h31′, 1998)

Finaliste malheureux de cette édition 1998, l’Espagnol n’est pas loin de passer à la trappe dès le troisième tour face au robuste argentin « aux mollets épais comme les cuisses de Guy Forget », écrit-on dans le compte-rendu du match. Souvent lâché au score (il est par exemple mené 5-1 dans le cinquième set), Gumy revient à chaque fois aux basques de Corretja qui finit par souffler sur un ultime passing (6-1, 5-7, 6-7, 7-5, 9-7).

Paul-Henri Mathieu bat John Isner (5h41′, 2012)

« Le match d’une vie », titre-t-on le lendemain de cette victoire de PHM au deuxième tour de Roland-Garros. Pour comprendre toute la saveur de cette rencontre, il faut remonter un tout petit peu dans le temps. Une opération à la jambe (on lui a cassé le tibia pour le réaligner) l’a tenu éloigné des terrains pendant un an et a mis en doute la suite de sa carrière.

Quatre mois avant ce duel face à l’Américain, le Français n’a même plus de classement ATP. Quand il rentre sur le court ce jour-là face au à Isner (n°11), il est 261e mondial. Habitué aux défaites héroïques, Mathieu trouve cette fois-ci les ressources pour renverser le géant US après une bataille épique (6-7, 6-4, 6-4, 3-6, 18-16). Mains sur la tête, regard dans le vide, il a du mal à réaliser l’exploit qu’il vient d’accomplir.

PHM a du mal à y croire après la balle de match. (P. Seguin/L’Équipe)

Lorenzo Giustino bat Corentin Moutet (6h5′, 2020)

L’Italien, issu des qualifications, n’avait jamais disputé de match en cinq sets (victoire 0-6, 7-6, 7-6, 2-6, 18-16). Pour une première, il est servi en remportant le deuxième match le plus long de l’histoire de Roland-Garros. Commencée dimanche, la rencontre entre les deux hommes est interrompue dans la soirée par la pluie avant de reprendre lundi. Elle bascule dans une autre dimension alors que le jour décline de nouveau.

Incapable de conclure (il sert trois fois pour le match), Moutet pourra nourrir pas mal de regrets. Giustino force, lui, la décision sur sa troisième balle de match (il a eu la première à 7-8). À 29 ans, le 157e mondial va découvrir le deuxième tour d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Ce sera face au tout frais Diego Schwartzman, vainqueur expéditif dès dimanche.

Fabrice Santoro bat Arnaud Clément (6h33′, 2004)

Le duel franco-français reste indétrônable seize ans après. Les deux joueurs se quittent le lundi soir à 5-5 alors que l’obscurité vient mettre un terme à leur duel. Le lendemain, ils mettent 1h55′ à conclure les débats, soit le temps que peut durer normalement une simple rencontre. Sur un ultime passing de revers, Santoro décroche la victoire (6-4, 6-3, 6-7, 3-6, 16-14) avant de tomber à la renverse, les bras en croix, sur le court.

Il laisse libre court à ses émotions quelques instants plus tard la tête enfouie dans sa serviette. Ce match est alors le plus long de l’histoire du tennis (John Isner et Nicolas Mahut battront le record en 2010 avec leurs 11h5′ de jeu). Pas de quoi consoler Clément : « J’ai une médaille ou quoi ? Je me fous complètement de ce record », lâche-t-il après la rencontre.

Après cet affrontement historique, la poignée de main est froide entre les deux hommes. (N. Luttiau/L'Équipe)

Après cet affrontement historique, la poignée de main est froide entre les deux hommes. (N. Luttiau/L’Équipe)

(*) Les données sont enregistrées depuis 1968

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