Roland-Garros (H) – Roland-Garros : cinq choses sur l’Espagnol Roberto Carballes Baena, tombeur de Denis Shapovalov

Il est l’auteur d’un des exploits de cette journée de jeudi à Roland-Garros. Vainqueur de Denis Shapovalov, Robert Carballes Baena s’est qualifié pour le 3e tour. Voici cinq choses à savoir sur l’Espagnol de 27 ans, 101e joueur mondial.

À Roland, c’est monsieur 8-6

En 2019, Roberto Carballes Baena avait quitté Roland-Garros lesté de la frustration extrême d’avoir manqué de peu la première présence de sa vie au troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem. Alors battu 8-6 au 5e set, en 4h15, par Filip Krajinovic, il a pris ce jeudi une revanche éblouissante en s’imposant cette fois 8-6 au 5e set, après 5h d’opposition de style face à l’attaquant canadien Denis Shapovalov (7-5, 6-7 [5], 6-3, 3-6, 8-6).

Des débuts prometteurs

Dès son deuxième tournoi professionnel, à 17 ans, il a remporté son premier titre en Futures (3e division). À cette époque, il figurait tout en haut de la liste des espoirs de relève en Espagne. Sa demi-finale à l’Open d’Australie juniors en 2011 avait d’ailleurs entretenu la hauteur des ambitions, le portant à la 8e place mondiale des moins de dix-huit ans. Cette même année, il avait aussi remporté Roland-Garros juniors, en double.

Une confirmation difficile

Entré dans le top 200 ATP à 21 ans puis dans le top 100 à 23 ans, il a tardé à franchir les caps suivants. Il n’a encore jamais pu intégrer le top 50 mondial (son record reste la 72e place ATP, atteinte en février 2018, après son seul titre sur le circuit principal, à Quito) et n’a remporté son premier match en Grand Chelem qu’il y a deux ans. Il a aussi dû attendre d’affronter un top 20 mondial pour la douzième fois avant d’enfin en battre un. C’est arrivé ce jeudi, contre le 11e joueur mondial, Shapovalov.

L’un des derniers terriens purs et durs

Ne cherchez pas un coup spectaculaire chez lui, il n’y en a pas. Doté d’une excellente paire de jambes et d’une technique simple et solide, Roberto Carballes (1,83 m, 77 kg) est l’un des derniers spécimen de purs spécialistes de terre battue. Le constat est simple : depuis le début de sa carrière professionnelle, il n’a disputé que 13 % de ses matches sur d’autres surfaces ! Il ne fait pas rêver les spectateurs mais fait parfois cauchemarder ses adversaires, surtout avec cet oeil aiguisé de contreur-défenseur qui lui permet de souvent sentir comment anticiper du bon côté.

Fan de Ferrer et de Casillas

Il aurait pu choisir de se diriger vers le football s’il n’avait pas percé au tennis, sport qu’il a commencé dès l’âge de trois ans. Les deux idoles sportives de ce fan du Real Madrid s’appellent David Ferrer et Iker Casillas, deux champions solides sur leurs appuis. Au troisième tour, il affrontera le Bulgare Grigor Dimitrov, samedi, pour viser à vingt-sept ans sa première deuxième semaine en Grand Chelem.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.