Roland-Garros (H) – Le coup de gueule de Benoît Paire contre l’ATP qui n’accordera aucun point à Wimbledon

Benoît Paire s’est invité en conférence de presse pour pousser un coup de gueule. Quelques minutes après sa défaite, marquée par une pelletée de doubles fautes (24 !), au premier tour de Roland-Garros face à Ilya Ivashka (6-3, 7-5, 1-6, 7-5), le Français, qui n’avait été demandé par aucun journaliste en cas d’élimination, est venu de lui-même pour réagir à la décision de l’ATP (et de la WTA) de n’accorder aucun point lors de la prochaine édition de Wimbledon (27 juin – 10 juillet), en réaction à l’exclusion des joueurs russes et biélorusses du Grand Chelem britannique.

« J’aimerais parler de la décision de Wimbledon, j’ai du mal à comprendre le truc, si l’ATP défend plutôt les joueurs ou la Russie, fulminait-il. Pour quatre, cinq joueurs, on se retrouve à jouer un tournoi sans point, sans rien. Quand certains avaient le Covid, qu’ils devaient rester dans leur chambre, on n’a pas fait tout un truc. Là, quatre joueurs russes dont Medvedev ne peuvent pas jouer, on se met contre Wimbledon. Je trouve ça dommage. Si on écoute la plupart des joueurs, tout le monde ne comprend pas cette décision. J’en parle dans le vestiaire : 99 % des joueurs veulent des points et jouer un tournoi normal. Donc j’ai du mal à comprendre si l’ATP défend les joueurs ou la Russie. »

« Je vais y aller pour prendre mon chèque, pour jouer une exhibition […] Je suis désolé pour les Russes et la Russie, mais en tout cas c’est eux qui font le bordel »

Benoît Paire

Malgré l’absence de points, Paire ira jouer sur le gazon londonien. « Je vais y aller pour prendre mon chèque, pour jouer une exhibition, lançait-il. Autant aller prendre son chèque. Je vais y aller en famille, tranquillement. Pourquoi avoir pris cette décision sans en avoir parlé à aucun joueur ? C’est facile de dire : ‘Un conseil a voté.’ Non, personne n’était au courant. Au dernier moment, on nous a dit: ‘Pas de points à Wimbledon, prize money réduit.’ Si c’est une guéguerre entre l’ATP et Wimbledon, nous on est au milieu de ça. Franchement, ce n’est pas très sympa. On a envie de jouer normalement. »

« Je suis désolé pour les Russes et la Russie, mais en tout cas c’est eux qui font le bordel, poursuivait-il. Tous les joueurs de l’ATP des autres pays sont pénalisés. On se retrouve dans une situation où, finalement, les Russes ont gagné. Medvedev va passer numéro 1 mondial. Plein de trucs absurdes. Au lieu de, justement, prendre position pour l’ensemble des joueurs et pour ce qu’il se passe dans le monde, on prend une position inverse à ce que tous les joueurs veulent. Au lieu de défendre la majorité des joueurs, on défend quatre ou cinq joueurs. Tous les autres sont pénalisés. J’ai du mal à comprendre le deux poids deux mesures. »

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