Quand les joueurs de tennis gribouillent


Serial g(r)affeur

Délires polychromes lors de la saison sur terre en 2022 (« green parachute », « yellow submarine », « orange chair », « pink crab », « blue arrow »). Méthode Assimil français à Bercy (« Allez le mec ! », « avec moi e toi », « Voilà ! »). Déjà, à Monte-Carlo en 2021, Stefanos Tsitsipas nous avait gratifiés de ses aphorismes très portés vers le développement personnel comme « witness the game », « fighting is a way of life », « live for moments that make you come alive » ou « aspire to inspire before we expire », qu’on se gardera bien de traduire. Un compte Twitter (« out of context Tsitsipas ») recense ses sorties les plus lunaires.

Va y avoir du sport

Il n’y a pas que le tennis dans la vie. Il y a aussi le ballon rond pour Dominic Thiem qui, aux ATP Finals 2017, faisait l’autopromo d’une rencontre amicale de foot entre joueurs de tennis autrichiens et slovènes, « TFC vs Fantazisti. 25.11.17 ». Michaël Llodra ne ratait pas une victoire pour inscrire « Go Paris », tout comme John Isner et son « #KeepPounding », devise de son équipe favorite de football américain, les Carolina Panthers.

En 2022, après sa demi-finale à Roland-Garros, Coco Gauff avait lancé un message de paix : «  Peace. End Gun Violence ». (Tim Clayton/Corbis via Getty Images)

Engagés

Les joueurs profitent quelquefois de l’atelier dessin pour glisser des messages plus politiques. On pense aux « no war please » ou « peace peace peace all we need » d’Andrey Rublev, au « Peace. End Gun Violence » de Coco Gauff après sa demi-finale à Roland-Garros 2022, ou au soutien des Arméniens du Haut-Karabagh de Karen Khachanov que n’a guère goûté la Fédération azerbaïdjanaise de tennis cette année à Melbourne, « Keep believing all the way until the end !!! Artsakh stay strong !!! »

Messages codés

En 2013, Maria Sharapova s’était amusée à faire passer des messages que, souvent, elle seule pigeait. À Indian Wells, petite pub pour son compte Twitter nouvellement ouvert, « Tweet me ». « Who knows ? » et « Who understands ? » furent ses trouvailles suivantes, auxquelles on aurait bien répondu : « Personne. » Deux mois plus tard, à Madrid, elle cible, hilare, le paparazzi qui l’avait photographiée avec son boy-friend du moment, Grigor Dimitrov : « How did you find us ??? »

Lors de l'<a href=Open d’Australie 2021, Naomi Osaka avait esquissé un chat. Pas sûr que la Japonaise aurait gagné au (Twitter #AusOpen) » loading= »lazy » fetchpriority= »auto » class= »Image__img bgskew » data-v-37d27456>

Lors de l’Open d’Australie 2021, Naomi Osaka avait esquissé un chat. Pas sûr que la Japonaise aurait gagné au (Twitter #AusOpen)

Fantaisies

« C’est affreux. » Naomi Osaka n’a pas été tendre envers ses talents de caricaturiste après avoir croqué un chat à l’Open d’Australie 2021. Une esquisse déjà plus convaincante que le cadenas (imageant l’expression « locked in ») de Taylor Fritz cette année et dont la forme pénienne lui a valu quelques quolibets sur internet. À croire que l’Open d’Australie inspire, pour le meilleur et surtout le pire : en 2022, Matteo Berrettini, l’estomac en vrac, s’était autoprescrit de l’« Imodium ! Grazie ! ».

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