OL-Bayern Munich les notes du match


L’occasion était unique ce mercredi soir.

En effet, l’Olympique Lyonnais, après avoir éliminé la Juventus Turin et Manchester Cityrespectivement en huitième et en quart de finale de la Ligue des Champions, affrontait le Bayern Munich pour peut-être avoir le droit de jouer une finale franco-française contre le Paris Saint-Germain, très sérieux ce mardi contre le RB Leipzig (victoire trois buts à zéro). Mais les Bavarois sont en grande forme puisqu’ils ont humilié le FC Barcelone au tour précédant en infligeant aux Blaugranas une défaite sur le score de huit buts à deux. On s’attendait donc à du très lourd pour l’OL, mais la formation française, avec son expérience, a montré du répondant dès le début de la rencontre et ils se sont montrés très dangereux dès le coup d’envoi. Dès la quatrième minute, Maxence Caqueret coupait une ligne de passe et lançait Memphis Depay dans la profondeur entre les deux défenseurs centraux.

Alors que Manuel Neuer était largement avancé, le Néerlandais tentait de le contourner et de frapper, mais sa tentative passait à côté (4e). La réponse allemande ne se faisait pas attendre. Sur une bonne remise de Robert Lewandowski, Leon Goretzka ratait sa frappe, mais il fallait un grand Lopes pour l’éviter de rentrer dans le but (11e). Les Rhodaniens ne se calmaient pas.

Karl Toko-Ekambi était lancé dans le dos de la défense, sa tentative de centre était touchée par Alphonso Davies. Le cuir revenait sur lui, il s’amusait un peu avec le ballon et envoyait une mine sur le poteau (17e). L’OL a eu les occasions
Ce qui devait arriver arriva finalement. Joshua Kimmich donnait le ballon à Serge Gnabry, qui dépassait à la course trois adversaires avant d’envoyer une frappe absolument limpide dans la lucarne de Lopes (0-1, 18e).

Il ne fallut pas moins d’un quart d’heure avant de voir l’international allemand s’offrir un doublé. Sur un centre venu de la gauche, Robert Lewadowski taclait devant Lopes, mais le Polonais était contré par le Portugais. Mais le cuir revenait sur Gnabry qui poussait au fond des filets (0-2, 33e). Robert Lewandowski était à deux doigts de sceller définitivement le score, mais il était trop court pour récupérer ce centre parfait de Gnabry (38e). À la pause, les Bavarois menaient finalement assez logiquement.

En seconde période, le rythme retombait peu à peu de manière assez logique. Lancé dans le dos de la défense, Perisic butait, en un contre un, sur un fabuleux Anthony Lopes (51e). La machine lyonnaise allait se remettre en marche. Sur un corner botté de la droite vers la gauche, Marcelo s’imposait dans les airs devant Goretzka, mais Neuer veillait au grain (57e).

Une minute plus tard, Aouar, lancé par Dembélé, centrait au second poteau vers Karl Toko-Ekambi, qui butait à nouveau sur le portier allemand (58e). Les hommes de Garcia allaient bien mieux et il fallait un grand Alaba pour revenir tacler dans les pieds d’Houssem Aouar (66e). Près de dix minutes avant, Garcia faisait entrer Dembélé en lieu et place de Depay (57e) puis Jeff Reine Adélaïde (68e). En faisant entrer Cherki à la 73e minute, Rudi Garcia permettait au jeune Lyonnais d’entrer dans l’histoire.

En effet, à 17 ans et deux jours, il devient le plus jeune joueur de l’histoire à disputer une rencontre en phase à élimination directe en C1. Cela est bien beau, mais dans le football, il faut marquer. Et c’est ce que fait très bien Robert Lewandowski, puisqu’il a scellé la victoire des siens sur un joli centre de Joshua Kimmich (0-3, 88e). Avec cette large victoire, le Bayern Munich affrontera le Paris SG dimanche prochain en finale de la Ligue des Champions ! – L’homme du match : Gnabry (7) : il a été l’homme de la première période.

C’est lui qui ouvre le score d’une frappe absolument limpide en pleine lucarne (18e). Il sent aussi bien le coup sur le second but en étant là pour pousser le cuir dans les filets (33e). Il a accéléré le jeu des siens et a été diablement efficace. Un vrai petit diable de 25 années qui a éliminé à lui tout seul l’OL ce mercredi soir.

Un peu moins en vue en seconde période, à l’image de toute l’équipe du Bayern, il a laissé sa place à Philippe Coutinho (75e), qui a montré ses facilités techniques et trouvé le chemin des filets, mais réalisation refusée pour hors-jeu (80e). OL
– Lopes (5,5) : bonne intervention devant Goretzka (11e), il ne pouvait rien faire sur le missile de Gnabry (19e). Il intervenait sur une lourde frappe, mais peu plus placé, de Gnabry (25e) puis avec une sortie peu académique, mais efficace devant Lewandowski (31e). Sur le second but, il a peu de choses à se reprocher, arrêtant une frappe à bout pourtant de Lewandowski.

Le cuir était repoussé sur Gnabry, qui n’a qu’à marquer (34e). Il se couchait bien sur une frappe de Perisic d’entrée de seconde période (51e). Battu par la précision de Lewandowski sur le troisième but, il n’a finalement pas pu faire grand-chose pour repousser l’échéance.
– Marcelo (5) : présent sur les centres, mais en difficultés dès que le jeu s’accélère. Averti à la 35e minute après un geste d’humeur sur Lewandowski.

Il s’est créé une opportunité sur un corner où il a mis un coup de tête qui a manqué de puissance (56e). Quelques sorties autoritaires devant les attaquants devaient aussi être signalées. Mais pris par Lewandowski au duel aérien sur le troisième but bavarois (88e).
– Denayer (6) : bon dans le jeu aérien en début de match, aussi présent dans les duels. Il parvenait à contenir les offensives bavaroises, mais sortait un peu trop lentement pour contrer l’ouverture du score de Gnabry (18e).

Bonne intervention sur un centre en retrait de Davies (38e). Bref, le meilleur défenseur lyonnais de la rencontre.
– Marçal (4,5) : un bon retour devant Lewandowski (20e). Imprécisions techniques dont une tête directement dans les pieds de Gnabry qui pouvait frapper (25e). Belle passe en profondeur pour Toko Ekambi qui donnait un corner (41e).

Averti pour une grosse faute sur Lewandowski (42e). Avec Cornet, il a eu du mal à contenir Gnabry. Remplacé par Cherki (73e). Il a eu sa petite occasion sur un service en retrait d’Aouar, mais sa frappe était manquée (75e).
– Dubois (5,5) : il a été mis en difficulté par la vitesse des débordements de Davies.

Il lançait bien Toko Ekambi dans la profondeur qui trouvait le poteau (18e). Pris dans son dos par Perisic sur le deuxième but du Bayern. Il a eu quelques velléités offensives et donné quelques bonnes passes, mais l’a aussi trop joué dilettante sur certaines actions. Des efforts et de la volonté non récompensés.

Remplacé par Tete (67e). Il s’est peu projeté et a surtout cherché à être propre défensivement, ce qu’il est parvenu à faire. – Cornet (4,5) : à son poste de piston gauche, il a pu prendre son couloir et tenter d’apporter le surnombre comme lorsqu’il se créait une opportunité de centre vers Toko Ekambi contré par Boateng (13e). En énormes difficultés pour contenir un Serge Gnabry en feu, malgré l’aide de Marçal, notamment sur le percée de l’Allemand qui allait directement marquer (18e). Un match neutre et sans grands faits marquants pour le premier buteur du quart de finale contre Manchester City.
– Guimaraes (4) : il a beaucoup couru pour combler les espaces et gérer un Müller qui se mettait entre les lignes.

Des petites erreurs techniques dans la relance, mais globalement peu en vue dans la construction. Pris en vitesse et en physique par Gnabry sur l’ouverture du score (19e). Remplacé à la mi-temps par Thiago Mendes (4,5). A l’image de son compatriote, il a fait l’essuie-glace devant sa défense centrale, sans trop pouvoir s’exprimer balle au pied.

Averti à la 86e minute.
– Aouar (5,5) : il a eu du mal à se mettre dans le rythme, notamment dans l’intensité avec une perte de balle qui a donné une occasion à Goretzka (11e). Il a lancé Cornet dans la profondeur pour créer une opportunité (13e). Le leader technique de l’OL n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Il aurait pu être passeur décisif pour Toko Ekambi, mais la frappe de l’attaquant fut stoppée par Neuer (58e).

Un réveil en fin de match qui a coïncidé avec la récupération de brassard de capitaine. Un bon service en retrait pour Cherki (75e).
– Caqueret (6,5) : sans doute l’un des meilleurs Lyonnais, présent dès l’entame de la rencontre avec de bonnes récupérations puis de bonnes projections et de passes en profondeur pour Depay (4e), Il a amené de la verticalité au jeu des Gones. Il a été l’un des plus actifs au milieu dans le pressing et l’agressivité sur le porteur du ballon. De nombreux efforts qui l’ont parfois fait perdre sa lucidité.
– Depay (3) : le Néerlandais a assumé ses responsabilités en début de match avec un bon jeu dos au but et une énorme occasion : un face à face manqué avec Neuer (4e) puis un centre tir qui passait à côté des buts, pas loin d’être repris par Toko-Ekambi (12e).

Puis il a eu du mal à se faire une place face à Boateng puis Süle, c’était compliqué physiquement pour le capitaine lyonnais, qui revenait d’une longue blessure, faut-il le rappeler. Remplacé par Dembélé (58e). À peine entré, il pèse sur la défense munichoise et récupère un ballon qui mène à une occasion pour Toko Ekambi (58e). Sa puissance a été intéressante pour gêner l’axe munichois.
– Toko Ekambi (5) : discipliné tactiquement et dans le replacement, il trouvait le poteau après avoir été lancé par Dubois et de beaux dribbles (18e). Capable de garder le ballon et de prendre la profondeur, il a montré des aptitudes intéressantes.

Servi par Aouar après une récupération de Dembélé, il a buté sur Neuer pour relancer son équipe (58e). En somme pas efficace, mais c’est celui qui s’est procuré le plus d’opportunités. Remplacé par Reine-Adélaïde (67e). Avec sa mobilité, il a tourné autour de Dembélé apportant aussi une touche technique.

Bayern Munich
– Neuer (6,5) : on n’a pas vu grand-chose de lui en première période. Il bouche bien l’angle à Memphis Depay sur l’occasion de la quatrième minute. Il semble battu sur le poteau de Karl Toko-Ekambi. Sinon, rien de spécial dans le premier acte.

On a eu droit à du grand Neuer en deuxième période. Il a stoppé une tête de Marcelo et gagné son un contre un face à Karl Toko-Ekambi alors que les siens paniquaient un peu.
– Kimmich (6) : qu’on le mette au milieu de terrain ou au poste de latéral droit, il fait le boulot. Il offre une passe décisive à Serge Gnabry sur l’ouverture du score même si l’ailier a fait tout le travail. Défensivement, il a été propre face à un Memphis Depay qui n’avait pas vraiment les jambes.

En seconde période, la grande majorité des actions sont venues de son côté. Il a été moins impressionnant qu’au tour précédent, même s’il offre une nouvelle passe décisive, à Robert Lewandowksi (88e).
– Boateng (4) : l’international allemand est souvent intraitable en un contre un, mais quels espaces il laisse dans son dos ! Il est pris, comme Alaba, sur l’appel de balle de Memphis Depay (4e). Sinon, il n’a pas vraiment eu grand-chose à faire non plus.

Il a tout de même trouvé le moyen de perdre deux duels sur cinq et de perdre quatre fois le ballon. Remplacé par Niklas Süle (4, 46e). Son entrée en jeu n’a pas vraiment été exceptionnelle. Il s’est fait rapidement prendre dans son dos et a peiné à remporter ses duels.
– Alaba (5) : poste pour le moins inhabituel pour l’Autrichien.

Il a aussi laissé des espaces dans son dos, mais avec sa vitesse, il arrive un peu à compenser. Sinon, comme son acolyte de la défense centrale, il n’a pas eu beaucoup de duels à remporter. En seconde période, il aussi souffert à l’image de ses coéquipiers en seconde période. Il n’a toutefois pas montré non plus de grosses lacunes.
– Davies (7) : quelle fusée !

Dès les premiers instants, on a su que Léo Dubois allait souffrir, il va vite, il est précis. Il revient bien sur Toko-Ekambi qui essayait de servir Memphis Depay (17e). Sinon, il s’est imposé physiquement face à ses adversaires. Toujours aussi impressionnant en seconde période, il lance parfaitement Perisic vers le but dès l’entame de la seconde période.
– Goretzka (5,5) : positionné au milieu de terrain à côté de Thiago Alcantara, Leon Goretzka a bien fait le boulot au milieu de terrain.

Il aurait même pu ouvrir le score dès la 11e minute s’il n’avait pas manqué sa reprise de balle. Il a beaucoup couru dans le vide en deuxième période. Remplacé par Benjamin Pavard (82e). Le Français revenait d’une blessure à la cheville et a glané quelques précieuses minutes.
– Thiago (6) : le possible futur joueur de Liverpool est toujours aussi élégant quand il a le ballon.

Il donne de l’air aux siens en trouvant des passes auxquelles certains ne pensent même pas. En première période il a remporté quatre de ses cinq duels joués. Toujours pas très visible en seconde période, il est remplacé par Corentin Tolisso (82e). Le Frenchy a failli trouver le chemin des filets dans le temps additionnel (90e +2).
– Gnabry (7) : voir ci-dessus.
– Müller (4) : absolument exceptionnel contre le FC Barcelone, on l’a un peu moins vu en première période ce soir.

Il a raté une grosse occasion suite à un coup-franc rapidement joué et a perdu cinq ballons en n’en touchant que 20 en première période. Toujours aussi invisible en seconde période, il a paru en difficultés physiques au fur et à mesure que le temps avançait.
– Perisic (4,5) : le buteur croate de la finale de la Coupe du Monde a été assez décevant au cours du premier acte. Pas forcément dans ses statistiques ou son jeu, mais en partie pour son activité. On ne l’a pas beaucoup vu, uniquement sur son centre sur le second but des siens (33e).

Bien lancé par Alphonso Davies, il manque un duel face à Anthony Lopes (51e). Remplacé par Kingsley Coman (63e). L’international français n’a pas mis beaucoup de temps à montrer qu’il avait des jambes en tentant de déstabiliser ses adversaires.
– Lewandowski (6) : comment qualifier la première période du Polonais ? Il rate bien deux grosses occasions, mais il est impliqué sur les plus franches de son équipe en première période (sauf sur le premier but de Gnabry).

Il a été toujours aussi discret en seconde période, mais, comme face au Barcelone, il a trouvé le chemin des filets, de la tête, sur une merveille de passe de Joshua Kimmich (88e). Avec ce but, qui est son 55e depuis août dernier, il devient l’égal du Gerd Müller de 1972-1973, le meilleur buteur d’un club bavarois sur un exercice.

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