Noah 83 dans « L’Équipe » (2/15) : « Mon retour ? Quoi mon retour ? »

1er mars 1983 : dans trois jours, l’équipe de France, finaliste de la dernière Coupe Davis, lance sa campagne 1983 à Moscou. L’occasion de faire le point sur le début de saison de Noah.

« 1983 sera l’année « Riton ». Il va vraiment exploser », n’hésite pas à affirmer Yannick Noah. Voilà pour Henri Leconte, mais le numéro 1 français alors ? Après l’en-cas Masters en janvier (victoire sur Gerulaitis, défaite contre Lendl), Noah a repris la saison par deux tournois, à Memphis et à Palm Springs, fort d’une place dans les dix premiers mondiaux. Après une brève apparition à la septième place, il est redescendu à la onzième. Il n’y a rien à redire aux défaites subies aux États-Unis face à des joueurs de la qualité de Teltscher et McNamara. Pourtant, ceux-ci étaient moins bien classés que lui, d’un petit rien, mais parvenir à faire respecter ce mince écart est l’une des clés de l’ascension de la dernière paroi précédant le sommet. Noah est-il bien parti pour la franchir ?

Curieusement, ce sujet est relativement difficile à aborder avec lui. Il se défend tout simplement d’y songer réellement : « Franchement, je ne suis pas obsédé par l’idée de prendre place dans les trois premiers joueurs mondiaux. Si je dois y parvenir, tant mieux. Pour l’instant, je joue sans y penser. »

Le jeu et la personnalité


Si l’on examine de plus près son tournoi de Palm Springs (demi-finaliste), on s’aperçoit qu’il en a franchi les tours préliminaires avec une aisance peu coutumière. En imposant en fait sa personnalité autant que son jeu. Pour Jean-Paul Loth (son capitaine de Coupe Davis), ce phénomène est très intéressant : « Yannick, désormais, à l’image des grands du circuit, exerce dès son entrée sur le court un ascendant sur ses adversaires. Ils ont un peu peur de se prendre une volée. »

Mais il a un point faible qui est apparemment aussi un point sensible : la qualité de son retour de service. Mieux vaut, là non plus, ne pas trop chatouiller Noah : « Mon retour ? Quoi mon retour ? On ne va quand même pas me bassiner toute l’année avec mon retour. L’an ­dernier, je ne pouvais pas voir un journaliste sans qu’il me parle de la pression de mes responsabilités, et voilà que cette année il s’agit de mon retour. L’an prochain, de quoi parlera-t-on ? De ma tête peut-être… »

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