Noah 83 dans « L’Équipe » (1/15) : « Je peux bien réussir à Roland-Garros »

Janvier 1983 : Yannick Noah revient juste de son premier Masters à New York. Il se projette vers la saison qui démarre.

« On dit toujours que vous n’arrivez pas à vous concentrer sur un long tournoi…
Je voudrais qu’on arrête de dire cela. C’est complètement débile et faux. Il ne faut pas cataloguer les gens.

Comment vous situez-vous ­désormais dans la hiérarchie mondiale ?
Je pense que le classement ATP reflète bien la valeur des joueurs. Je suis actuellement neuvième et j’estime que, pour l’instant, je suis à mon rang.

À quelle place voudriez-vous ­accéder cette saison ?
Je n’aime pas donner de rendez-vous. Mais je voudrais entrer dans le groupe des cinq premiers mondiaux car j’estime qu’il y a des joueurs devant moi que je suis en mesure de battre cette année. Il faudrait que je gagne trois ou quatre tournois importants, ou un tournoi du Grand Chelem. Je peux bien réussir à ­Roland-Garros ou Flushing Meadows.

Comment analysez-vous la ­retraite de Borg (*) ?
Quand j’ai commencé, je l’admirais, j’ai toujours eu du respect pour lui, mais il n’a jamais été mon modèle. Qu’un joueur au palmarès aussi exceptionnel arrête, cela fait toujours quelque chose, mais, en tant que professionnel, ça m’est égal.

Qu’auriez-vous fait à sa place ?
Il y a longtemps que je serais parti me faire dorer au soleil. Je comprends tout à fait sa décision. »

(*) À seulement vingt-six ans, le Suédois aux onze titres du Grand Chelem a mis un terme à sa carrière, ne ressentant plus aucune motivation pour le tennis professionnel.

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