LOSC : le grand changement de Jonathan David

Arriver avec l’étiquette de recrue la plus chère de l’histoire du club, ce n’est pas toujours évident à assumer. C’est un peu ce qu’a subi Jonathan David (21 ans) lors de ses premiers mois au LOSC. Transféré de La Gantoise contre un montant estimé entre 27 et 30 M€ en fonction des bonus, le jeune attaquant a connu des débuts franchement compliqués. En manque de confiance, maladroit, jouant souvent à contre-temps de ses coéquipiers et physiquement empreinté, il souffrait aussi de la comparaison avec Burak Yilmaz, qui a lui signé libre de tout contrat et s’est immédiatement illustré par son efficacité.

«Quand je suis arrivé, je n’avais pas joué depuis mars. J’avais perdu le rythme. Je pesais 84 kg. Je devais vite fondre, connaître mes coéquipiers, la tactique après un seul match amical contre Brest. Je n’étais pas prêt. Je n’ai pas sous-estimé ce championnat. Je savais la Ligue 1 très défensive. Pas facile d’y marquer», reconnaissait le Canadien dans un entretien à L’Équipe ce week-end. Malgré un corps qui n’était pas prêt, il a conservé la confiance de Christophe Galtier, lequel n’a jamais eu la moindre critique négative en public. Après une première partie de saison difficile, le déclic arrive.

Un corps qui n’était pas prêt

Auteur de deux buts en 23 matches jusqu’en janvier, David s’est métamorphosé cet hiver. Après son doublé inscrit contre Nantes dimanche (2-0), il est en désormais à 5 buts sur 7 rencontres de Ligue 1 en 2021, permettant au LOSC de mener le championnat à un rythme effréné (6 victoires consécutives) avec deux points d’avance sur l’OL et trois sur le PSG. Plus tranchant dans ses appels et instinctif face au but, il comprend mieux les mouvements et les intentions de ses coéquipiers. Preuve en est avec sa performance de La Beaujoire.

Il a d’abord marqué du droit sans contrôle, profitant d’une erreur de la défense, puis d’un plat du pied du gauche dans la lucarne, après un magnifique mouvement à trois et en une touche avec Weah et Sanches. «Je me sens bien, je commence à marquer plus. Je travaille pour ne pas hésiter quand une opportunité se présente. Même quand je n’ai pas marqué pendant dix matches, mes équipiers m’ont toujours soutenu. Aujourd’hui, je suis ici grâce à eux», insistait le buteur à la sortie du terrain. Avec plus de réussite, il aurait même pu s’offrir un triplé sur ce centre de Bradaric repris de la pointe du pied.

Galtier a été patient

«Jonathan a beaucoup travaillé, et j’ai retrouvé le joueur que j’ai connu quand Luis Campos me l’avait présenté, beaucoup plus affûté, plus juste techniquement, expliquait Christophe Galtier en conférence de presse d’après-match. On s’est aperçus, séance après séance, qu’il commençait à être plus froid devant le but. Au départ, avec des performances pas à la hauteur de ce qu’on attendait, il s’éloignait du but. Au fur et à mesure des séances, il a commencé à se rapprocher du but, à marquer.»

Avec un Jonathan David désormais épanoui dans le contexte lillois, Galtier peut envisager l’avenir avec beaucoup d’ambition. L’entraîneur des Dogues possède plusieurs cartes en main lui permettant de jouer sur tous les tableaux et de varier ses options. À Nantes, Yaziçi et Yilmaz étaient absents sur blessure. C’est Jonathan Ikoné qui faisait équipe avec l’international canadien, alors que Bamba ou Weah lui ont déjà été associés devant. Avec la Coupe de France (contre Dijon), la Ligue 1 et la Ligue Europa qui revient dans dix jours (face à l’Ajax), le LOSC a de quoi faire tourner tout en répondant présent.

Source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.