Les raisons du renouveau de l’AS Monaco

Malgré un creux début décembre et trois défaites consécutives, l’AS Monaco reste sur un bilan très flatteur de 8 victoires sur ses 12 derniers matches de Ligue 1. Quatrième de Ligue 1 à seulement 6 points du PSG, le club de la Principauté est en avance sur ses temps de passage. Il convient de se rappeler que Monaco revient de très loin et n’avait terminé qu’au neuvième rang l’an passé et au 17e en 2018-19. Une fois encore, l’arrivée du tandem Paul Mitchell-Niko Kovac, sous l’impulsion du Président Dmitry Rybolovlev et du Vice-président Oleg Petrov, est pour beaucoup dans le renouveau monégasque.

Le forcing mené par la direction du club du Rocher pour recruter le Directeur Sportif britannique, lui-même à l’origine de la venue de l’ancien technicien du Bayern, a apporté une ligne directrice claire au sein du club et amené de la stabilité à l’échelle sportive. Paul Mitchell a ainsi injecté du sang neuf dans l’effectif, ce qui a clairement apporté une vraie plus-value à l’ASM (Disasi, Volland, Caio Henrique notamment). Il a aussi considérablement fait diminuer le nombre de joueurs sous contrat (aujourd’hui 29 sont concernés par le groupe pro). L’arrivée de Krépin Diatta, en provenance du Club Bruges, est également très prometteuse sur le papier et un signe fort des ambitions retrouvées de l’ASM. Niko Kovac a, de son côté, redynamisé et redonné confiance à un groupe qui en manquait cruellement en apportant de la fraîcheur avec l’apport de quelques jeunes talents (la révélation Sofiane Diop en est le parfait exemple) comme l’a expliqué d’ailleurs Wissam Ben Yedder en conférence de presse. « La mentalité a changé, les jeunes joueurs mettent en avant leurs compétences, on essaye de les aider, on voit que ça fonctionne bien, il faut continuer, c’est le plus difficile. »

Une équipe spectaculaire et très affutée

Résultat, Monaco est la meilleure équipe sur les cinq derniers matches (4 victoires et un nul). Au delà des résultats, c’est aussi la manière qui marque les esprits. Avec 14 buts inscrits en 5 matches grâce notamment à un Kevin Volland en feu (5 buts en 5 matches), la bande à Niko Kovac impressionne et régale. En résumé, on ne s’ennuie pas quand on regarde l’ASM (3,4 buts marqués en moyenne par match disputé par Monaco, soit le plus haut ratio en L1). Le technicien allemand a su trouver la bonne formule pour faire briller son duo offensif de poids Ben Yedder-Volland (19 buts – 10 passes décisives à eux deux, meilleur total de L1 pour un duo avec le tandem Depay-Toko Ekambi). Bien mieux équilibrée, la formation du Rocher est également très affûtée actuellement, ce qui dénote avec quelques formations pour le peu émoussées par l’enchaînement des matches. L’infirmerie quant à elle est peu remplie. Alors forcément, la création à l’automne du département performance conjuguée à l’arrivée en provenance de MLS de James Bunce à sa tête n’y est pas étrangère.

Autre élément qui appuie la thèse du renouveau monégasque, l’apport du banc de touche. L’ASM est l’équipe la plus décisive grâce à son banc. Niko Kovac dispose d’un groupe resserré, ce qui lui permet de facilement impliquer tous les joueurs. Tous concernés, les remplaçants apportent une vraie plus-value lors de leurs entrées en jeu. Beaucoup de motifs de satisfaction et de raisons de croire à une fin de saison heureuse. Mais tout ceci demande bien sur confirmation sur la durée, comme en attestent les propos de l’ancien coach du Bayern en conférence de presse. « On verra comment on sera dans le sprint final de la saison lorsqu’il ne restera plus que 5 matches. Actuellement, il reste 18 matches à jouer. Vous avez vu au mois de décembre, on avait rencontré quelques résultats compliqués. Et tout le monde commençait à émettre des critiques. Le football peut changer très rapidement, ce n’est pas noir ou blanc, parfois c’est gris. Je pense que nous ce qui nous importe c’est de gérer notre situation aussi bien que possible. » Premiers éléments de réponse samedi soir aux alentours de 23h après la rencontre face à l’OM. Une équipe phocéenne blessée et revancharde qui ne compte pas venir en Principauté pour faire de la figuration. Un test « Champions League » pour une équipe vouée tôt ou tard à retrouver la plus prestigieuse des compétitions européennes.

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