Les frères de joueurs pros portés disparus (ou presque)

Walter Guglielmone, joueur puis agent

S’il n’a pas le même nom de famille qu’Edinson Cavani, c’est parce qu’il n’est que son demi-frère. Né à Salto tout comme son cadet, Walter Fernando débutera sa carrière en Uruguay, entre le Nacional de Montevideo et les Wanderers de la capitale. De bonnes prestations qui lui permettront d’aborder les couleurs de la Celeste en 2001 (2 sélections). Été 2002 : il découvre le championnat où brillera Edinson dix ans plus tard : la Ligue 1. Dans un effectif de l’AC Ajaccio cosmopolite, entre les Walid Regragui, Bernard Diomède et Dmitri Ananko, il joue 17 matches de championnat, n’inscrivant qu’un petit but face à Sedan, et sera relégué après cette saison.

Il retraverse l’océan Atlantique l’année suivante pour quatre saisons, passant notamment par Liverpool (de Montevideo bien sûr). Son retour en Europe survient en 2007 avec un appel de l’Inter (de Bakou), où il termine champion d’Azerbaïdjan et meilleur buteur lors de l’exercice 2007/2008. Une année intéressante pour relancer la machine, sans succès : vol retour pour l’Amérique du Sud, au Paraguay puis en Uruguay pendant que son frangin brille à Naples avant de signer au PSG. Après une pige en Chine, Walter met un terme à sa carrière pour s’occuper quelques mois plus tard de celle d’Edinson. En espérant que la fin de carrière d’El Matador ne ressemble pas à la sienne…

La pépite déchue Paolo Suarez

Un autre uruguayen parmi les frères de stars du foot. Un autre grand frère, celui de Luis, mais aussi de Diego et Maximiliano, qui n’arrivent pas non plus à se faire une place dans le football pro. Et comme son frangin, Rodolfo Paolo était considéré comme un grand espoir du football de la « Suisse de l’Amérique du Sud », surnommée de la sorte pour sa stabilité et sa prospérité. Alors que celui qu’on appellera El Pistolero va tenter sa chance aux Pays-Bas avant de réaliser son parcours retentissant, l’ex-international U20 décide finalement d’écrire son histoire au Salvador.

Après avoir la Colombie et le Honduras, sa mission est réussie : plus de 200 rencontres jouées en Primera Division salvadorienne, dont une majorité avec l’Isidro Metapan. Il y remportera même douze trophées, entre championnats et coupes nationales. Son impact sur le football local lui vaudra la naturalisation, mais sans pour autant jouer avec les Cuscatlecos. A 39 ans en 2019, Paolo Suarez prend sa retraite à l’issue de son contrat avec Metapan. Si son parcours a fait moins de bruit que celle de l’avant-centre de l’Atlético, il restera néanmoins le deuxième meilleur footballeur de sa fratrie.

Le globe-trotteur Steeven Ribéry

Contrairement à son frère aîné Franck, passé d’abord par le centre de formation du LOSC, Steeven rejoint le rival lensois en 2002. Après plus d’une décennie passée à La Gaillette sans passer le palier professionnel, il quitte les Sang et Or pour le Stade Portelois, club voisin de sa ville natale Boulogne-sur-Mer. Quelques mois plus tard, son grand frère lui obtient une place chez les jeunes puis la réserve du Bayern Munich, où il dispute une cinquantaine de matches (5 buts et 16 passes décisives). Là aussi, le cap pro est inatteignable, ce qui poussera Steeven à devenir un nomade malgré lui.

Retour à Boulogne et l’USBCO, puis la Corse avec le Gazélec Ajaccio, avant de s’exiler en Suède et en Lettonie. C’est en septembre dernier qu’il retrouve l’hexagone et l’US La Charité, à plus de 400km de son foyer familial. Une longue distance qui l’avait déjà plombé plus jeune au RCL. Cette fois-ci, il est revenu en France pour suivre sa femme dans la Nièvre. «On l’a sollicité et on lui a expliqué le projet du club. Il a disputé deux matches de préparation, puis est reparti», racontait l’entraîneur charitois Rachid El Idrissi. A 26 ans, il connaît une nouvelle aventure en Régional 1 et pourquoi pas retrouver le monde pro par la suite…

Matheus «Le Briquet» Paqueta

Plus âgé de deux ans et demi, il a quelques similitudes avec son petit frère Lucas : le même poste (milieu offensif), la même taille (1,79m pour Matheu contre 1,80m) et le même début de carrière. Malheureusement, c’est en 2016 que leurs deux chemins vont s’éloigner petit à petit : pendant que le benjamin émerveille les observateurs du ballon rond brésilien avec le maillot de Flamengo, l’aîné peine à garder une régularité dans son parcours. Plusieurs clubs régionaux (Ceres, Tombense…). Allez, une autre ressemblance avec son irmão : le départ pour l’Europe, deux saisons plus tard.

Lucas est accueilli par la prestigieuse équipe de l’AC Milan contre 38 millions d’euros, plus gros transfert des Rossoneri à l’époque. De son côté, Matheus doit se contenter d’un prêt à Monza, racheté par l’ancien dirigeant milanais et ex-Premier ministre Silvio Berlusconi, avec qui il n’a qu’une apparition en Serie B. Et en parlant de série, il va en connaître dans sa carrière, enchaînant les prêts courts au Brésil et au Portugal (Boavista) depuis Tombese, finaliste de la phase finale 2020 de la troisième division auriverde. Certes, un parcours mouvementé mais une motivation intacte pour se rapprocher au mieux du Lyonnais…

Antonio Donnarumma, dans l’ombre de Gigio

Le dernier de cette liste est l’aîné d’un champion d’Europe avec l’Italie l’été dernier : le dernier rempart Gianluigi. Là aussi, les concordances ne manquent pas : le poste choisi, l’apparence physique et pour une fois dans cette série, le centre de formation. En effet, les Donnarumma sont passés par l’école de l’AC Milan, la Primavera (U19), puis l’équipe première. Mais l’aîné ne restera pas la majorité de sa carrière en Lombardie. Il rejoint le Genoa après plusieurs prêts en divisions inférieures (Piacenza, Gubbio, Bari).

Mais son passage ligurien ne convainc pas non plus. Pendant que Gigio prend ses marques comme gardien titulaire devant l’ancien Madrilène Diego Lopez, Antonio s’en va découvrir la Grèce en signant à l’Asteras Tripoli, avant de revenir à Milan en 2017. S’en suivront quatre saisons et seulement trois matches disputés, un temps de jeu amoindri par la progression fulgurante du numéro 99. Ce dernier quitte San Siro pour le Parc des Princes, tandis que le grand frère laisse également Milanello pour un rôle de titulaire (enfin) au Calcio Padova, pensionnaire de D3 transalpine, où il semble avoir trouvé son bonheur (2e de Serie C, 13 clean-sheets en 17 journées).

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