Euro 2020 : ce qu’il faut savoir sur la Belgique

La Belgique a tout écrasé en qualifications

Depuis quelques années, la Belgique est la reine des qualifications. Bien souvent, elle se retrouve dans un groupe très abordable. La campagne pour accéder à cet Euro n’y a pas échappé. Après unpour la Coupe du Monde 2018, voilà un 10/10. Les Diables ont régalé dans le groupe I face à la Russie, l’Écosse, Chypre, le Kazakhstan et Saint-Marin, inscrivant au passage 40 buts pour 3 encaissés seulement. Bien sûr, ce parcours sans-faute est à mettre en perspective avec le niveau des adversaires. Il y a tout de même eu un 9-0 collé à l’enclave italienne et carton un 6-1 sur les faibles Chypriotes. Qu’en sera-t-il face à une nation majeure, alors même que les Belges ont encore brillé plus récemment en Ligue des Nations ? Réponse lors de la phase à élimination directe de l’Euro puisque qu’avec le Danemark, la Russie et la Finlande, la Belgique sera la grande favorite du groupe B.

Le 3-4-3 devenu marque de fabrique de l’ère Martinez

Depuis l’arrivée de Roberto Martinez au lendemain d’un Euro 2016 manqué, la Belgique a évolué dans son système de jeu. Terminé le 4-2-3-1 de Marc Wilmots où De Bruyne et Hazard se marchaient dessus. Désormais, c’est un 3-4-3 qui permet de mieux occuper les ailes et d’offrir plus de libertés aux éléments offensifs. Mais pour garantir cet équilibre, il faut des pistons solides. Avec Meunier ou Castagne à droite, Yannick Carrasco à gauche ou encore les polyvalents Thorgan Hazard et Nacer Chadli, la Belgique a de quoi faire, même si tous ces éléments cités ne sont pas toujours titulaires dans leurs clubs respectifs. Devant, on retrouve Kevin De Bruyne, qui n’a jamais semblé aussi fort depuis trois saisons avec Manchester City, et un Romelu Lukaku devenu très impressionnant sous Antonio Conte à l’Inter. Il reste Eden Hazard, censé être la star de l’équipe mais depuis son transfert au Real Madrid, le capitaine de la sélection accumule les blessures et ne présente aucune garanti physique. C’est un problème. Autre point plus faible, Kompany parti à la retraite, la défense est un peu orpheline de son patron. Alderweireld et Vertonghen, sans même parler de Vermaelen aujourd’hui au Japon, commencent à tirer la langue tandis que Denayer est sans doute un peu léger pour le plus haut niveau. Enfin, Courtois est fiable dans le but et le double pivot composé de Tielemans plus un (Witsel s’il est bien remis de sa blessure, ou Dendoncker et pourquoi pas De Bruyne s’il redescend d’un cran comme en Russie) devrait tenir la route.

Roberto Martinez a su transformer la Belgique

Avant, la sélection était considérée comme un bon outsider mais avec la venue de l’Espagnol sur le banc de touche, elle est devenue une équipe qui peut gagner une grande compétition. La Coupe du Monde 2018, où la Belgique a terminé à la 3e place, en témoigne, d’autant que la demi-finale contre la France s’est jouée à une tête Samuel Umtiti. Surtout, l’Espagnol a donné du style et de la personnalité à cette équipe qui ne savait pas toujours comment exploiter son potentiel. Désormais, De Bruyne et Hazard jouent ensemble, et non plus chacun leur partition de leur côté, et Lukaku marque toujours autant de buts, en plus d’offrir son intelligence de jeu et d’excellents déplacements. Et puis Martinez est un acteur du jeu. Il n’hésite pas à faire des changements tôt dans une rencontre.

Le joueur à suivre : Eden Hazard, comme l’ombre d’un doute

Evidemment Kevin de Bruyne tiendra un rôle prépondérant, peut-être même qu’il sera l’homme clé de cette équipe, surtout avec le gros point d’interrogation qui plane au-dessus de la tête d’Eden Hazard. Qu’il semble loin le temps où l’ancien Lillois sortait de la Coupe du Monde 2018 (2 passes décisives, 3 buts) avec le titre honorifique de 2e meilleur joueur de la compétition. Depuis deux ans et son transfert au Real Madrid pour 100 M€ (160 M€ selon certains médias), le feu follet n’a plus rien de flamboyant. Il enchaîne les blessures (cheville, psoas, ischio-jambiers, mollet), en plus du Covid. Ironie de la situation, c’est après une vilaine semelle de son compatriote Thomas Meunier face au PSG en Ligue des Champions qu’ont débuté ses soucis physiques. S’il n’avait loupé que 21 matches durant ses 7 saisons à Chelsea, Hazard a déjà fait exploser ce chiffre au-dessus de la barre des 50, passant une année en jours cumulés à l’infirmerie. Et pire encore, lorsque le Belge est revenu à chaque fois, il n’a pas vraiment donné l’impression d’avoir un corps d’athlète. Malgré ces éléments, Roberto Martinez garde confiance en son capitaine. «Nous savons où il en est. Au niveau médical, il est dans sa meilleure forme depuis très longtemps. (…) Sa façon de performer quand il est dans notre environnement est essentielle. Il est important qu’il termine sa saison avec le Real Madrid. » Le plat pays croise les doigts.

Le onze de la Belgique :

La liste des 26 :

Gardiens de but (3) : Thibaut Courtois (Real Madrid/ESP), Simon Mignolet (FC Bruges), Matz Sels (Strasbourg/FRA)

Défenseurs (5) : Toby Alderweireld (Tottenham/ENG), Dedrick Boyata (Hertha Berlin/GER), Jason Denayer (Lyon/FRA), Jan Vertonghen (Benfica/POR), Thomas Vermaelen (Vissel Kobe/JPN)

Milieux de terrain et latéraux (11) : Timothy Catagne (Leicester/ENG), Yannick Carrasco (Atletico Madrid/ESP), Nacer Chadli (Istanbul Basaksehir/TUR), Leander Dendoncker (Wolverhampton/ENG), Kevin De Bruyne (Manchester City/ENG), Thorghan Hazard (Borussia Dortmund/GER), Thomas Meunier (Borussia Dortmund/GER), Dennis Praet (Leicester/ENG), Youri Tielemans (Leicester/ENG), Hans Vanaken (FC Bruges), Axel Witsel (Borussia Dortmund/GER)

Attaquants (7) : Michy Batshuayi (Crystal Palace/ENG), Christian Benteke (Crystal Palace/ENG), Jeremy Doku (Rennes/FRA), Eden Hazard (Real Madrid/ESP), Romelu Lukaku (Inter Milan/ITA), Dries Mertens (Naple/ITA), Leandro Trossard (Brighton/ENG)

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