Coupe Davis – Bleus – Sébastien Grosjean : « Ça va ressembler à une vraie rencontre de Coupe Davis »

« Avec ce match à Pau, ressent-on comme un retour aux sources ? Pour vous, ça sera votre première expérience de capitaine à la maison…
Ça va ressembler à une vraie rencontre de Coupe Davis, même s’il n’y aura pas les trois jours et les matches en trois sets gagnants. Le fait de retrouver cette salle à Pau, où on a joué de nombreuses fois de belles rencontres, c’est bien. Ça a été un fief de la Coupe Davis, avec cette belle salle qui a plus de trente ans mais qui a bien vieilli. En retrouvant le public français, j’espère que ça va être un beau rendez-vous. On est impatients de débuter.

Quels sont vos souvenirs de Pau ?
J’ai disputé mon premier match ici, en 1999, face au Brésil. Mon match (perdu) face à Kuerten avait duré jusqu’à à 9-7 au cinquième set… On avait joué la demie contre la Belgique derrière. Il y a toujours eu de grands moments ici. C’est une ville sportive. Moi, j’ai de grands souvenirs ici.

« Ç’a été difficile en 2019 à Madrid (peu de spectateurs) et à Innsbruck (huis clos) »

Les évoquer ne vous apporte-t-il pas de la nostalgie au vu de ce qu’est devenue la Coupe Davis ?
Quand on en parle, oui. Les images reviennent. Mais on a la chance cette fois-ci de revivre ce genre d’émotions, même si c’est lié à une élimination rapide à Innsbruck l’an dernier, avec un format qui se rapproche du format d’avant. Les nouveaux seront ravis de découvrir ça.

Il n’y a pas trop de frustration à jouer ces matches en deux sets gagnants ?
Je le répète, on est ravis de retrouver une rencontre à domicile, de partager des matches avec nos supporters. Ç’a été difficile en 2019 à Madrid (peu de spectateurs) et à Innsbruck (huis clos). Là, ce sont les retrouvailles avec cette atmosphère qu’on a toujours eue en Coupe Davis. Le public français a toujours répondu présent et a toujours été derrière l’équipe de France.

Il y a pas mal de nouveaux dans le  »team » entre les joueurs, le médecin (Vincent Guillard), ou le cordeur (Benoit Mauguin). C’est une nouvelle époque ?
Tout se passe très bien. L’état d’esprit est excellent entre les anciens et les nouveaux. Chez les joueurs, le mélange entre les joueurs expérimentés et les jeunes fonctionne bien, avec de la fraîcheur, de l’envie. C’est un beau mariage entre ces joueurs et ce staff.

« On est favoris, mais il faut s’attendre à de belles parties de leur part. Ils ont toujours répondu présents en Coupe Davis »

Un mot sur les adversaires équatoriens (Emilio Gomez, Roberto Quiroz, Diego Hidalgo, Gonzalo Escobar, Antonio Cayetano March) ?
Certains sortent du circuit universitaire, je les connais assez bien. Je les ai vus en qualifications en Australie, aussi. On est favoris, mais il faut s’attendre à de belles parties de leur part. Ils ont toujours répondu présents en Coupe Davis. Il faudra être vigilant. On se prépare du mieux possible sans sous-estimer personne. Si on a pris un sparring-partner gaucher (Arthur Reymond), c’est aussi parce qu’en face, sur quatre joueurs, il y a trois gauchers.

Pourquoi avoir finalement retenu Benjamin Bonzi ?
Par rapport à ses résultats. Il a gagné l’an passé beaucoup de tournois Challengers. Son début de saison est très intéressant, avec un tour passé à Melbourne et une demi-finale à Marseille. Il passe les étapes les unes après les autres, un peu comme l’avait fait Arthur (Rinderknech) l’an passé. C’est une sélection méritée par rapport à ce que j’ai vu sur le circuit.

Cette compétition change encore un peu de formule, avec des poules placées en septembre avant la phase finale en fin de saison, comme si on cherchait à sauver ce qui peut l’être…
Les joueurs avaient l’habitude de jouer la Coupe Davis en septembre. Ça étale un peu, c’est bien mieux comme ça. Il y a désormais la possibilité qu’il y ait plus de rencontres domicile/extérieur. Ça se rapproche… Il faut essayer de faire le maximum pour retrouver la vraie formule qui avait fait la magie de cette compétition. Pour la phase finale, on a évoqué Abu Dhabi. Je n’ai pas entendu parler d’autres lieux, sans avoir de confirmation non plus. »

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