Corentin Moutet, sorti d’entrée à Madrid pour sa reprise : « Je me sens vraiment bien dans le process »

Comme il le dit joliment, son objectif principal est simple : « Je vais faire le maximum pour arriver à Roland avec mes deux mains ». Comprenez que Corentin Moutet (64e) n’en a effectivement qu’une à disposition, pour l’instant, puisque la droite, opérée à la toute fin du mois de janvier, ne lui sert qu’à lancer la balle avant de servir. Battu pour sa reprise, jeudi, à Madrid (6-3, 6-3), par le Japonais Yosuke Watanuki (117e), le gaucher de 24 ans reste confiant pour la suite.

« Vous vous attendiez à un match difficile et probablement frustrant, puisque vous ne pouviez pas frapper en revers à deux mains ?
À la base, je n’avais pas prévu de reprendre avant d’avoir mes deux mains (sous-entendu être en mesure de frapper son revers à deux mains) mais ce qui a conduit à ce choix de revenir dès Madrid, c’est qu’à l’entraînement je jouais très bien et battais plein de bons joueurs. Ce n’est « que » l’entraînement, mais c’était quand même bon signe. C’était dommage de rester en dehors du circuit alors que ça faisait deux mois que je m’entraînais à fond.

« Le but reste de pouvoir être apte à jouer mon revers à deux mains au moment de Roland-Garros »

Vous perdez 6-3, 6-3, réussissez une demi-douzaine de revers recouverts à une main, mais il vous manque encore du temps pour retrouver vos repères, non ?
J’essaye de décaler beaucoup en coup droit, de m’appuyer sur mon service – pas vraiment au rendez-vous contre Watanuki – et, finalement, de jouer peu de revers, mais je ne serais jamais venu jusqu’ici si je n’avais pas cru en ma capacité à gagner des matches. Je n’ai réussi que deux breaks, sur douze balles de break, j’ai eu des occasions, j’aurais pu faire mieux, c’est dommage. Mais il me manque ces petits détails qui font que ça tourne d’un côté ou d’un autre, ce qui est logique. Et lui a été précis sur les balles importantes, c’est un bon joueur.

Comment imaginez-vous la suite ?
Le programme, pour l’instant, c’est Rome, Bordeaux, Lyon. On verra en fonction des résultats. Le but reste de pouvoir être apte à jouer mon revers à deux mains au moment de Roland-Garros. Ça prend du temps, je suis encore assez loin, j’ai repris les revers avec des balles en mousse, pour l’instant, mais je fais vraiment les choses bien et je prends soin de mon poignet droit. Ça ne l’a pas fait aujourd’hui mais c’était mon premier match depuis l’Australie en janvier et je me sens vraiment bien dans le process. On fait du bon travail et ça va payer un jour ou l’autre. »

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