Comment devenir un meilleur dribbleur ?


Profil indispensable à toutes équipes, le dribbleur est sans doute l’un des joueurs les plus inspirants pour tous les débutants. Parfois objet de fantasme, le dribble se base sur de multiples critères dont nous allons vous parler en profondeur pour vous aider à percer ses secrets.

Les crochets de Lionel Messi, les passements de jambe de Ronaldo, la roulette de Zinedine Zidane ou encore la virgule de Ronaldinho sont autant de gestes qui ont tenté d’être imités maintes et maintes fois sur tous les terrains du monde. Mais pour les réussir, il faut avoir les bons ingrédients. Mais lesquels sont-ils ?

La conduite de balle

Avant de devenir bon dans l’élimination de l’adversaire, il faut déjà avoir une bonne conduite de balle. C’est une condition obligatoire. Une bonne conduite de balle signifie être toujours en contrôle du ballon et donc en contrôle de la situation avant d’appréhender un duel face à un défenseur. En effet, plus le ballon sera proche de vos pieds, plus il sera difficile pour le défenseur d’intervenir. On peut dire qu’une bonne conduite de balle agit comme une protection du ballon.

Mason Mount pelea una pelota con Georginio Wijnaldum

Mason Mount pelea una pelota con Georginio Wijnaldum

Il n’y a qu’à voir comment Diego Maradona ou Lionel Messi, deux des dribbleurs les plus efficaces de l’histoire, gardaient le ballon toujours proche de leurs pieds sur leurs dribbles. Pour conduire le ballon, chacun a ses préférences motrices. Certains seront plus à l’aise pour utiliser la partie extérieure du pied quand d’autres utiliseront plus facilement l’intérieur du pied. Le plus important est de créer une affinité avec le ballon et de développer sa coordination oeil-pied mais aussi vos réflexes proprioceptifs. L’objectif étant in fine de pouvoir conduire le ballon sans regarder ses pieds pour pouvoir voir le jeu et prendre les bonnes décisions.

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Pour travailler votre conduite de balle, vous pouvez réaliser des circuits avec des plots que vous pouvez aligner en laissant un petit mètre d’espace entre eux. Vous pouvez alterner les touches de balle avec votre pied fort puis votre pied faible mais aussi varier la surface de toucher de balle (extérieur, intérieur, semelle, pointe). Rien ne sert d’aller trop vite au début, car l’objectif est juste d’améliorer sa relation avec le ballon.

La coordination et la motricité

Comme nous venons de l’écrire, la coordination et la motricité sont des facteurs clés pour réussir une conduite de balle et un dribble. Pour les développer, il existe plusieurs exercices avec des plots ou des échelles de rythme mais pour développer spécifiquement votre toucher de balle, vous pouvez commencer par un exercice très simple avec un ballon. Cet exercice consiste à poser la semelle de votre pied fort sur le ballon puis d’alterner avec la semelle de votre pied faible sans que le ballon ne bouge. Il s’agit donc de réaliser une alternance d’appuis sur le ballon avec vos semelles en restant sur place et sans que le ballon bouge. Vous pouvez aussi dicter le rythme des changements d’appuis en vous calant sur le tempo d’une musique et ajouter des consignes de coordination avec le haut du corps (ex: quand le pied droit est sur le ballon, je lève ma main gauche et inversement).

Pour développer la motricité et la coordination, il est important de développer sa mobilité générale et d’effectuer différents types de mouvements comme des rotations, des sauts unipodaux et bipodaux, des montées de genoux, des flexions, des extensions. Les jongles, surtout s’ils sont variés (genoux, pied fort, pied faible), sont aussi très efficaces pour développer sa coordination et sa motricité. Nous vous préparons un article plus complet sur le sujet.

La prise d’information

Pour être un bon dribbleur, il ne faut pas être uniquement focalisé sur soi et le ballon. Bien que le dribble soit une action individuelle, il faut garder la tête levée pour scanner ce qu’il se passe sur le terrain et dribbler au moment opportun. Si vous ne levez pas la tête, vous pouvez par exemple dribbler votre adversaire direct en vous empalant sur un autre adversaire et perdre le ballon. Une situation que vous auriez pu éviter avec une bonne prise d’information au départ. En prenant le réflexe de regarder ce qu’il se passe sur le terrain, vous saurez exactement quelle zone attaquer et donc où pousser votre ballon au moment d’éliminer votre adversaire. Vous gagnerez en efficacité et réduirez vos pertes de balle.

Neymar

Neymar

Pour améliorer cet aspect de votre jeu, il faut que vous preniez le réflexe d’observer votre environnement et d’anticiper les prochains obstacles. Un entraînement basique de dribble avec des plots n’est pas particulièrement efficace pour améliorer sa prise d’information. Il faut y ajouter un travail cognitif avec par exemple un jeu de couleurs à effectuer avec des chasubles ou des pods lumineux, où chaque couleur correspondra à une action ou à un dribble spécifique. Mais la meilleure manière de travailler sa vision de jeu, ça reste les oppositions. La vision périphérique spécifique au match est compliquée à développer en dehors de ces oppositions donc profitez des entraînements collectifs ou des matches entre amis pour la peaufiner.

Apprendre à lire l’adversaire

Un dribbleur efficace et performant, c’est un joueur qui a une bonne lecture des situations mais qui est aussi très réactif. Observez les préférences et les tendances de vos adversaires. Savoir s’ils sont plus vulnérables d’un côté plutôt que de l’autre, savoir s’ils se jettent facilement sur les feintes ou non vont vous donner des indications précieuses au moment de les affronter en duel. Il y a aussi des bases qu’il faut connaître.

Par exemple, un adversaire sera beaucoup plus vulnérable quand il sera en course arrière, quand il sera en retard, quand il se jettera vers l’avant pour intercepter le ballon ou quand il défendra complètement de face. Connaître ces avantages vous aidera à faire les bons choix de dribble. Le timing est aussi très important et détermine exactement le moment où la fenêtre s’ouvre est une qualité essentielle pour faire la différence et éliminer son adversaire. L’expérience vous permettra de mieux lire les différentes situations et ajuster votre timing.

Le changement de rythme

Le changement de rythme est l’un des points essentiels pour éliminer un adversaire. Être toujours sur le même rythme à pleine vitesse n’est pas efficace car le défenseur peut se caler plus facilement à votre rythme. Pour dribbler un adversaire, il faut le surprendre, « mentir » avec son corps. C’est pourquoi un changement de vitesse est si dévastateur car on ralentit la cadence pour ralentir le défenseur avant d’effectuer subitement une accélération, que l’on appelle communément « le coup de rein ».

Si un défenseur court aussi vite voire plus vite que vous, il pourra vous suivre si vous courez toujours à la même vitesse. Par contre, si vous arrivez à faire en sorte qu’il se relâche ou qu’il se redresse, vous pourrez alors le surprendre et prendre de l’avance sur lui. N’oubliez pas, quand vous êtes en possession du ballon, vous avez un avantage sur le défenseur qui chasse le ballon. Vous pouvez donc toujours dicter le rythme. Pour travailler les changements de rythme, l’idéal est de faire des un-contre-un avec un partenaire sur une petite surface avec plusieurs mini-buts (au moins 3)

Commencer par les dribbles basiques

Avant de chercher à réaliser les dribbles spectaculaires et les plus compliqués de vos joueurs préférés, il est important de maîtriser les bases et cela commence par la conduite de balle que l’on a déjà vu plus haut. Une fois la conduite de balle bien intégrée, vous pourrez commencer à réaliser des changements de rythme, des crochets, des feintes de corps ou encore des feintes de frappe. Plus vous serez à l’aise dans votre maniement de balle, plus vous pourrez tenter des choses compliquées.

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Mais gardez en tête que l’objectif d’un dribble est de conserver le ballon et de chercher à avancer sur le terrain. Ce qui est plus important que le dribble en lui-même, c’est son intention. Certains veulent dribbler uniquement pour humilier leurs adversaires ou pour se valoriser. Dans ces cas-là, le dribble est dirigé par une intention qui n’est pas éthique par rapport au jeu, aux valeurs du football. Vos dribbles auront beaucoup plus de valeur et d’efficacité quand leur intention sera motivée par un but précis dicté par le jeu.

La créativité

Une fois que votre palette de dribbles sera élargie, vous aurez plus de facilité à créer les vôtres. C’est ce que l’on appelle la créativité. Plus précisément, la créativité est la capacité à réaliser une production originale ou nouvelle mais toujours adaptée au contexte. C’est-à-dire qu’un joueur dans un contexte de match ne va pas se servir de ses mains pour dribbler un adversaire ou sortir le ballon de l’aire de jeu. Il devra inventer un dribble qui respecte les règles du jeu.

Ousmane Dembélé

Ousmane Dembélé

« La littérature scientifique définit la créativité comme une compétence dans la réflexion et non une compétence cognitive, c’est-à-dire une capacité à penser de manière originale tout en étant également fonctionnelle. Il n’est donc pas utile de proposer des réponses originales, si elles n’ont pas de fonction. En résumé, si la créativité n’est pas fonctionnelle, elle ne sert à rien », précisait Carlota Torres, Professeure à l’Institut National d’Éducation Physique de Catalogne sur le site Nosotrosxp.com. Pour entraîner la créativité, il faut oser tenter. Cela peut commencer lors des matchs entre amis puis avec la confiance grandissante, vous pourrez transférer ça aux entraînements voire en match officiel.

Développer son instinct

De nombreux grands dribbleurs vous le diront. Ils dribblent à l’instinct. Pouvoir dribbler sans vraiment y réfléchir, c’est le plus haut niveau de compétence qui existe. C’est ce que le psychologue américain Abraham Maslow a appelé la compétence inconsciente. Carlota Torres, toujours sur le site Nosotrosxp.com: « Il est très difficile de savoir ce qui se passe dans le cerveau quand on joue au football. Néanmoins il y a des études, non issues des sports, qui montrent qu’en musique par exemple, lorsque les musiciens improvisent, les régions du cerveau qui sont activées sont davantage celles qui sont reliées aux activités inconscientes. Donc, quand vous êtes dans cet état de « flow », que vous êtes vraiment bien dans l’instant présent, que vous vous sentez vraiment à l’aise avec ce que vous faites, ce sont ces zones du cerveau qui sont davantage activées. Évidemment, cela heurte un peu l’idée que l’on prétend toujours faire ce que l’on a décidé de faire dans chaque situation, parce que le « flow » ne fonctionne pas ainsi. »

Vous l’aurez donc compris, devenir un bon dribbleur est un long processus qui passe par la consolidation de bases solides comme la conduite de balle, la coordination, la motricité ou la vision du jeu avant d’aller plus loin avec une meilleure maîtrise de son corps et du rythme puis en créant des nouveaux dribbles jusqu’à être inconsciemment compétent. Vos meilleurs alliés pour devenir un bon dribbleur sont donc la patience, la persévérance, le plaisir et surtout le jeu.

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