Carlos Alcaraz écarte Grigor Dimitrov et file en huitièmes de finale à Madrid

Ah qu’il est beau le tennis de Grigor Dimitrov ! Chaque coup respire l’élégance et la pureté du geste. Le joueur lui-même, fin et délié, resplendit d’une grâce féline. Le problème, car il y en a un, c’est que Dimitrov, c’est beau, mais ça ne gagne pas. Ou pas assez. Certes, sa carrière n’aura rien de honteux lorsqu’il rangera définitivement la raquette dans le sac, mais elle restera loin des espoirs qu’avaient fait naître son arrivée sur le circuit, quand il était encore « Baby Federer » tant sa gestuelle était identique à celle du maître. Mais pour égaler les meilleurs régulièrement, il lui aura toujours manqué ce petit plus. Dimitrov, ce sont des coups qui font renaître l’espoir et beaucoup de lendemains qui déchantent.

Tout le contraire de son vainqueur du jour, l’incroyable Carlos Alcaraz. Chez l’Espagnol, pas de problème de réalisation de potentiel, on a déjà presque tout vu. À 19 ans, il a déjà remporté un tournoi du Grand Chelem et été n°1 mondial. Et ce n’est que le début. Alors c’est peut-être un peu moins esthétique que chez Dimitrov, mais qu’est-ce que c’est plus efficace. Et c’est probablement ça le plus important. Fort d’un break initial, Alcaraz a quelque peu manqué de tuer le premier set en laissant filer deux balles de 3-0. Ce n’était que partie remise avec un deuxième break pour mener 5-2. Sur son service, la conclusion n’a fait aucun doute et on voyait mal comment le Bulgare allait pouvoir inverser la tendance dans le deuxième set.

Dimitrov se rebelle dans le deuxième set

En effet, jusque-là, il avait été dominé dans les rallyes, incapable de faire des retours gênants pour son adversaire et coupable de mauvaises inspirations. Face à un calibre tel que celui d’Alcaraz, c’est quand même beaucoup. À tel point qu’on n’avait même pas l’impression de voir le n°2 mondial forcer son talent pour dominer le match de la tête et des épaules, contrairement à son entrée en lice face à Ruusuvuori (2-6, 6-4, 6-2). On le voyait même sourire et apprécier la ola qui enflammait la Caja Magica au début du second set.

Une Caja Majica qui allait carrément chavirer grâce à quelques points showbiz où les deux joueurs rivalisaient de toucher de balle dans le petit jeu. Alcaraz y perdait un peu de concentration alors que Dimitrov y retrouvait un peu de hargne. Suffisamment, en tout cas, pour breaker et se détacher 4-2. Le match allait-il changer de dimension ? Un jeu de retour faramineux et un débreak blanc pour Alcaraz indiquaient clairement que l’Espagnol restait bel et bien le patron sur le court. Un patron un peu chahuté par un Dimitrov plus appliqué. Jusqu’à ce que le Bulgare vendange un jeu de service pour voir Alcaraz breaker et mener 6-5. Impeccable sur son dernier jeu de service, il bouclait le match sur une amortie gagnante de coup droit. La suite, ce sera Alexander Zverev, vainqueur d’Hugo Grenier, en huitièmes de finale.

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