Bordeaux-OL : les notes du match

Les hommes de Rudi Garcia entraient très bien dans la partie, exerçant un pressing très haut. Karl Toko Ekambi (2e), Memphis Depay (3e) et Moussa Dembélé (8e) allumaient les premières mèches mais ne trouvaient pas le cadre. Les Aquitains peinaient à ressortir proprement le ballon et à se créer des situations jusqu’à un petit relâchement de l’OL à la demi-heure de jeu.

Nicolas De Préville en profitait pour tenter sa chance de plus de 30 mètres sur coup franc, sans danger pour Anthony Lopes (32e). Un poil mieux offensivement, les Bordelais faisaient également bloc sur les réactions lyonnaises et rééquilibraient les débats jusqu’à la pause. Les Rhodaniens revenaient des vestiaires avec les mêmes intentions qu’en début de match. Joachim Andersen s’essayait de loin mais se voyait contré (47e).

Le poteau pour Aouar

Dominateurs, les demi-finalistes malheureux de Ligue des Champions ne se montraient pas assez tranchants et restaient à la merci des contres girondins. Les débats se hachaient et il y avait du chaos dans l’air, chaque équipe se créant successivement des situations. Maxwel Cornet, sur coup franc, mettait Benoît Costil à contribution (67e) alors qu’un centre de Hwang faisait passer un frisson dans la défense adverse (74e).

Houssem Aouar, entré en jeu à la place d’un Moussa Dembélé très déçu, trouvait le poteau de Costil après une inspiration technique devant Laurent Koscielny dans la surface bordelaise (81e). Yacine Adli tentait sa chance par deux fois de loin, sans succès (82e, 83e). Jimmy Briand (90e) et Aouar (90e +1) essayaient de forcer le destin. Mais rien n’y faisait. Score final (0-0).

L’homme du match : Youssouf Sabaly (6,5) : l’international sénégalais était intenable ce soir. Il rassurait ses partenaires par sa lucidité et sa technique balle au pied, sortant gagnant par moments de situations très délicates (4e, 10e, 34e). Les multiples assauts lyonnais venant du côté de Maxwel Cornet le mettaient néanmoins en délicatesse par moments

Girondins de Bordeaux :

Costil (5,5) : le portier international français se faisait une petite frayeur sur cette sortie dans les pieds d’Ekambi, finalement sans gravité (2e). Si les Lyonnais étaient les plus dangereux globalement, l’ancien Rennais n’avait pas pour autant un travail monstre ce soir. Quelques belles envolées lui permettaient toutefois de s’exprimer (57e, 66e). Tout heureux de voir son montant le sauver après ce festival d’Aouar (81e).

Sabaly (6,5) : voir ci-dessus.

Baysse (6) : l’un des plus expérimentés de cette Ligue 1 était omniprésent dans les duels aériens et contrait parfaitement les assauts du trio offensif adverse (23e, 48e). Il était également l’auteur d’une très belle intervention du bout du pied devant Dembélé, qui se trouvait seul devant Costil (41e).

Koscielny (6) : dans son duel avec Dembélé, l’ancien défenseur d’Arsenal sortait très souvent gagnant, en pressant très rapidement le lyonnais avant même qu’il ne puisse se retourner (6e). Il intervenait parfaitement à plusieurs reprises dans ses duels dans le jeu au sol (20e, 47e). Un match solide pour l’ancien international tricolore.

Benito (5,5) : la latéral gauche suisse avait, à l’inverse de Sabaly, tendance à souvent bien revenir dans l’axe pour aider au mieux Koscielny défensivement, prenant par conséquent moins son couloir offensivement. Son intervention non maîtrisée devant Aouar offrait néanmoins un coup-franc très dangereux à Cornet mais Costil restait bien attentif (66e).

Otavio (4) : beaucoup de ballons interceptés par le Brésilien (42e), qui finissait finalement par obtenir un avertissement sur cette intervention trop musclée devant Cornet (56e). Si son activité n’était pas à remettre en cause ce soir, son impact dans le milieu de terrain pouvait lui l’être.

Basic (5,5) : auteur de bons replis défensifs (13e), le Croate manquait parfois de concentration et se faisait chiper le ballon trop rapidement (15e, 18e). Plus à l’aise lors des offensives des siens, ce dernier régalait par moments par son aisance technique (55e). Il aurait pu obtenir un penalty sur cette intervention litigieuse de Marcelo mais M. Buquet, avec l’aide de la VAR, ne sifflait pas de faute (77e).

Oudin (4) : dans son couloir, l’ailier de 23 ans rassurait ses coéquipiers par ses retours défensifs de qualités. Sa technique balle au pied mettait parfois en difficulté la défense rhodanienne, mais pas assez pour créer un réel danger. Remplacé à la 90+1 par Poundjé, qui n’a pas eu le temps de toucher le cuir.

De Préville (5,5) : pas avare d’efforts, l’ancien Rémois avait un rôle très important dans la récupération du ballon ainsi que dans l’organisation du jeu bordelais. Un rôle qu’il tenait d’ailleurs plutôt bien (26e, 30e). S’il ne manquait pas de bien percuter, rares étaient les actions qui finissaient par se concrétiser (32e). Remplacé à la 73e minute par Maja qui n’avait pas l’occasion de se montrer tant les Gones avaient la main mise sur le ballon en fin de match.

Hwang (4) : très bon dos au jeu mais trop esseulé, le Coréen, préféré à Maja ce soir, faisait tout son possible pour ressortir le ballon et ainsi déstabiliser le bloc lyonnais bien en place, en vain (24e, 27e). Un match frustrant pour l’attaquant coréen ce soir. Remplacé à la 73e par Briand qui se distinguait en anéantissant une action de but lyonnaise sur cette vilaine faute sur Aouar (79e).

Kalu (4,5) : gêné dans son début de match par Denayer notamment, l’attaquant nigérian avait du mal à trouver la profondeur (39e). Il se consolait par de très bons replis défensifs pour gêner les contres-attaques lyonnaises (14e, 39e). Remplacé à la 61e par Adli, qui, à deux reprises, s’essayait de loin mais voyait ses frappes rater le cadre (82e, 83e).

Olympique Lyonnais :

Lopes (5) : sortie tranquille sur centre de Benito (5e),

Denayer (6) : positionné axe gauche pour laisser Andersen à droite, le Diable Rouge a vécu une rencontre maîtrisée, à l’image de ses duels remportés face à De Préville (4e), Kalu (12e, 39e) et Hwang (71e). Une inattention sans conséquence sur un centre de Kalu (54e) et une intervention décisive devant Briand (90e).

Marcelo (5,5) : le Brésilien, annoncé comme possible partant, a livré quarante-cinq premières minutes de bonne facture. Avec d’excellentes diagonales pour Dubois (2e, 10e), de la présence au duel physique face à Hwang, des couvertures assurées (19e) et des interventions bien senties de la tête (28e et 35e), il s’est comporté en patron. Averti (30e).

Andersen (3) : une première période pas franchement rassurante pour le Danois, aligné à droite. Avec une glissade (19e) et une petite mésentente avec Lopes sur une situation bordelaise (26e) sans conséquences, il n’a pas dégagé une grosse sérénité. Une relance ratée (43e) à son actif par ailleurs. Légèrement mieux au retour des vestiaires, avec une bonne passe (46e), une tête sur corner (52e), une bonne relance (55e) et même deux frappes et un coup franc non cadré de loin (47e, 78e, 80e), mais aussi une grosse erreur qui aurait pu coûter cher (90e +1). Averti (68e).

Dubois (6,5) : l’international tricolore s’est porté vers l’avant dès l’entame de la rencontre. Très disponible, le droitier a multiplié les appels (2e, 10e, 29, 40e), obligeant Oudin à évoluer comme un latéral gauche la majeure partie de la rencontre. L’ex-Nantais a délivré plusieurs centres depuis son flanc droit, dont plusieurs très dangereux (41e, 46e, 49e, 76e). Costaud.

Bruno Guimarães (4,5) : l’Auriverde nous a habitué à de l’exceptionnel. Face à Bordeaux, il a plutôt été neutre. S’il a été l’un des acteurs majeurs du pressing lyonnais avec des récupérations hautes, le milieu, qui a commencé son match par une énorme prise de risques dans sa surface (7e), n’a pas assez pesé dans l’utilisation du ballon, à l’image de ses tentatives de frappes (20e, 34e) et son centre pour personne (57e). Remplacé par Thiago Mendes (59e). L’ancien Lillois s’est distingué d’entrée avec une frappe non cadrée (65e).

Caqueret (6) : le pur produit de l’académie si chère à Jean-Michel Aulas prend de plus en plus de place dans cette équipe. Disponibilité, plutôt juste techniquement, malgré quelques touches de trop parfois, il a parfaitement fluidifié le jeu des siens, à l’image de cette passe parfaite pour Dubois (40e), et participé activement au pressing. Des décalages et des projections intéressantes. Clairement, il s’installe.

Cornet (4,5) : le piston gauche n’a pas franchement été mis en difficulté défensivement et s’est projeté avec envie vers l’avant. Il n’a malheureusement pas toujours été inspiré dans ses prises d’initiative offensives, hormis un bon service pour Depay (9e). Volontaire mais pas en réussite.

Depay (3,5) : le capitaine lyonnais, placé en soutien des deux attaquants, a gêné par son positionnement et son pressing. Mais on attendait mieux de la cible du FC Barcelone qui n’a pas été très dangereux au Matmut Atlantique, avec un tir trop enlevé (3e), un manque de spontanéité (38e) et des difficultés à toucher ses deux attaquants. Remplacé par Kadewere (73e). Le Zimbabwéen, pas à l’aise ce soir dos au but, n’a eu que deux situations très compliquées à jouer dans la surface adverse.

Toko Ekambi (3) : sa vitesse et ses déplacements, le Camerounais a beaucoup gêné la défense lyonnaise lors du premier acte. Il lui a toutefois manqué de lucidité ou de réalisme sur ses occasions (2e) ou situations préférentielles dans la surface bordelaise (40e, 41e). Un choix étonnant alors qu’il était en excellente position (58e). Remplacé par Cherki (83e). La pépite lyonnaise n’a pas eu beaucoup de ballons à jouer, malgré une envie débordante.

Dembélé (3,5) : soirée frustrante pour le buteur. Après une talonnade inspirée pour Toko Ekambi (2e) et une reprise non cadrée sur un centre de Cornet (8e), le n° 9 n’a pas franchement eu grand-chose à se mettre sous la dent. Son tir, sur un bon centre en retrait de Dubois (49e), s’est lui vu contré. Un gros effort dans le pressing haut à souligner. Averti (22e). Rentré directement au vestiaire après avoir été remplacé par **Aouar (59e). Le milieu obtenait un coup franc très bien placé (65e) et réalisait un joli décalage pour Dubois (70e). Il passe tout près de l’ouverture du score, après un double contact dans la surface sur Koscielny, mais sa frappe mourait sur le poteau de Costil (81e).

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