A Roland-Garos, Giovanni Mpetshi-Perricard entre dans le grand monde

En décembre dernier, Giovanni Mpetshi-Perricard a changé de cadre. Après avoir achevé sa saison à Helsinki, il a quitté Paris et son CNE (Centre national d’entraînement) pour une dizaine de jours à Dubaï avec son entraîneur Emmanuel Planque. L’opportunité de préparer la saison avec le Russe Karen Khachanov, 11e mondial, sous 30 degrés, était trop belle.

« Ces jours-là, je n’ai jamais autant bossé sur le terrain et en dehors, raconte le Lyonnais de 19 ans, invité pour le tableau principal de Roland-Garros. Je faisais des exercices un peu nouveaux. Franchement, je m’entraînais déjà beaucoup et plutôt bien mais là, c’était un niveau au-dessus en termes d’intensité, de répétition, de rigueur. Quand je rentrais le soir, j’étais mort, je dormais direct. »

Mpetshi-Perricard a poursuivi sa présaison à Biot (Alpes-Maritimes) dans l’Académie Mouratoglou, où Daniil Medvedev et son entraîneur, Gilles Cervara, l’ont invité. « J’étais stressé, c’était
bizarre et perturbant de jouer contre lui : il fait des effets inversés, il joue rasant », rigole-t-il à propos du numéro 2 mondial.

« Dépassé en termes de constance, pas en termes de niveau de jeu. »

Giovanni Mpetshi-Perricard

Le 237e mondial a aussi tapé la balle avec Lucas Pouille et le Polonais Hubert Hurkacz (14e). « Ça m’a servi. Je me suis dit : « Ce genre de mecs s’entraîne comme ça donc toi, tu dois t’entraîner comme ça. » Après, le niveau ne m’a pas énormément choqué. Ils font des erreurs, s’énervent, sont contents comme nous. J’étais dépassé en termes de constance, mais pas en termes de niveau de jeu. J’étais à ma place, je n’étais pas ridicule quand on faisait des points, des gammes. Être dans l’intimité de ce genre de joueurs permet de se rendre compte que tu peux faire ta place. » Des expériences dont le vainqueur du Challenger de Leon (Mexique), début avril, se servira sans doute à l’heure de débuter sa carrière en Grand Chelem, mardi matin, face au qualifié argentin Genaro Olivieri (24 ans, 231e), qui l’a battu au 1er tour du Challenger de Florianapolis (Brésil) mi-avril (7-5, 7-5).

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