La colère de Chardy contre l’arbitre de son 2e tour face à Evans à l’Open d’Australie
À 3-3 au premier set, Jérémy Chardy, au service, avait à négocier une balle de break, à 30-40, lors de son deuxième tour face au Britannique Daniel Evans. En plein échange, une balle est alors tombée de sa poche. N’ayant pas le droit d’arrêter le jeu puisque, selon le règlement, seul son adversaire y était autorisé pour cause de gêne, le Français a continué à jouer malgré la balle qui roulait au sol et que l’arbitre de chaise, l’Allemande Miriam Bley, n’avait pas encore vue.
Ce n’est qu’après deux nouvelles frappes dans l’échange qu’elle a prononcé un « let » tardif, en principe synonyme de point à rejouer. Mais comme Chardy avait commis la faute juste avant son annonce, elle donna le point (et donc le break) à Evans, ce qui provoqua la colère du Palois, comme il l’expliqua plus tard devant les micros : « Quand j’ai parlé avec elle son explication était vraiment incompréhensible. Elle m’a dit qu’elle avait annoncé « let » tout en me soutenant qu’elle n’avait pas vu la balle tomber. Je lui ai demandé : « Alors pourquoi tu dis let ? » En même temps, j’étais un peu énervé, parce qu’ils (les arbitres) n’ont rien d’autre à faire, il n’y a même plus d’overrule ou d’annonce à faire (depuis que les juges de lignes ont été remplacés par l’arbitrage électronique), elle a juste à regarder le point alors ne pas voir une balle qui tombe en plein milieu du court, je trouve ça bizarre. Je ne sais pas où elle regardait… »
« Parfois quand t’es énervé, tu deviens con »
Pendant cette interruption du jeu qui dura une dizaine de minutes, Chardy fit appel au superviseur pour tenter d’inverser la décision, en vain. « Même la version qu’elle a donnée n’était pas la bonne, donc je ne pouvais rien faire. J’ai donné la mienne, ce qui n’a rien changé. » Le Français poussa même le bouchon jusqu’à demander un changement d’arbitre. « Parfois quand t’es énervé, tu deviens con, reconnaissait-il. Je lui ai dit que si elle ne voyait pas ça, c’est qu’elle ne regardait pas les points donc autant changer d’arbitre. Je savais que c’était impossible. Mais ça m’a fait du bien, car ça faisait longtemps que je ne m’étais pas énervé contre un arbitre. C’est le retour à la compétition, avec le bon et le mauvais côté… »