OM : la lettre de Sampaoli sur les incidents à Nice

Face à la presse ce jeudi, à deux jours de la réception de l’AS Saint-Etienne comptant pour la 4e journée de Ligue 1, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille Jorge Sampaoli est revenu sur les graves débordements survenus dimanche dernier à Nice.

Dans une lettre à charge contre le club de la Côte d’Azur, ses supporters et ses dirigeants, le technicien argentin a ainsi justifié le refus de ses joueurs de revenir sur la pelouse de l’Allianz Riviera suite à l’interruption de la rencontre à la 76e minute de jeu. Le coach de 61 ans en appelle à la raison des fans marseillais.

« Dimanche à Nice, nous avons eu peur. Les supporters adverses ont attaqué nos joueurs, la sécurité a laissé faire. Certains joueurs et dirigeants n’ont non seulement pas condamné ces actes mais les ont applaudi. Nous sommes entrés sur le terrain pour défendre nos joueurs, puisque personne ne les défendait. Je sais que les matchs sont regardés par beaucoup d’enfants, j’ai moi-même des enfants, et je n’aime pas qu’ils assistent à un tel spectacle. Le football est un jeu qui suscite beaucoup de passions, mais ça ne doit pas aller plus loin. Je voudrais m’excuser auprès des enfants, on doit créer une société meilleure, je demande à nos supporters de ne pas se venger et de se comporter comme ils l’ont toujours fait, de nous encourager toujours. Concernant ce qui peut arriver, il y a un processus d’enquête. Le match et le foot sont passés au second plan. Ce qui compte pour moi, c’est que ça ne se reproduise plus. On prend malheureusement beaucoup de temps pour juger des choses qu’on a tous vues. Concernant le geste de mon adjoint à une personne sur le terrain, il a témoigné, la justice va analyser son cas. Il a voulu défendre les joueurs, lui-même sait qu’il n’a pas bien agi mais je peux vous assurer que c’est un excellent professionnel. C’est difficile de savoir quoi faire à cette situation. Ça ne m’était jamais arrivé. Il faut vite y mettre fin, ça met trop de temps. Tout le monde a vu cette situation. Je veux aussi louer l’attitude de l’arbitre qui après les incidents a pris de côté le président Longoria, moi, ainsi que le président et l’entraîneur de Nice pour nous dire que lui ne voyait aucune garantie de sécurité pour reprendre, mais il a eu des pressions pour que le match reprenne. Ça montre que la politique prend parfois le dessus sur le bien commun. »

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