Wimbledon (H) – Après sa victoire à Wimbledon, Novak Djokovic se considère comme « le meilleur »

« On vous a senti tendu en début de match, avec notamment trois doubles fautes sur vos deux premiers jeux de service. Le poids de l’histoire vous avait-il rattrapé ?
Oui, je me suis totalement senti plus nerveux que d’habitude en début de match. Mais après le premier set, j’allais mieux. Effectivement, ce n’était pas super de perdre le premier set, mais d’un autre côté je voulais vraiment en finir avec ce set pour passer à autre chose et vraiment commencer mon match en jouant comme je voulais le faire depuis le début. Et c’est ce qui s’est passé dans le deuxième set où j’ai rapidement mené 4-0. Je me sentais mieux. Le troisième set a été un peu tendu, mais j’ai eu le sentiment de contrôler le match dès le deuxième set. Il est très puissant, il sert bien, je savais qu’il ne lâcherait rien. Parfois, j’ai été trop défensif, un peu trop lent par rapport à mes standards, notamment en deuxième balle. C’est probablement dû à la tension nerveuse d’une grande finale, du fait de marquer l’histoire.

« Plus vous gagnez, plus vous êtes confiant. Tout est lié. Ces dernières années, j’ai le sentiment que l’âge n’est qu’un nombre. Je ne me sens pas si vieux.»

Novak Djokovic

En parlant d’histoire, de quoi êtes-vous le plus fier jusqu’à présent ?
Si je me retourne et que je regarde le chemin fait depuis 15 ans, j’ai progressé dans tous les secteurs. Dans mon jeu, ma force mentale, ma façon de gérer la pression dans les grands événements, arriver à être décisif quand ça compte. Mais si je devais vraiment retenir quelque chose, ce serait ma gestion de la pression. Plus vous jouez de grands matches et plus vous en tirez de l’expérience. Et plus vous avez d’expérience et plus vous pouvez avoir confiance en vous. Plus vous gagnez, plus vous êtes confiant. Tout est lié. Ces dernières années, j’ai le sentiment que l’âge n’est qu’un nombre. Je ne me sens pas si vieux. Bien sûr, les choses changent et il faut s’adapter aux différentes phases qu’il y a dans une carrière.

Pensez-vous que vous êtes le meilleur joueur de l’ère Open ?
Je me considère comme le meilleur, sinon je ne parlerai pas ouvertement de gagner des tournois du Grand Chelem et de faire l’histoire. Mais savoir si je suis le meilleur de l’histoire, je laisse ce débat à d’autres personnes. Je l’ai déjà dit, c’est très difficile de comparer différentes époques. Nous avons des raquettes différentes, de la technologie… Les courts et les balles sont différents. C’est difficile de comparer. Mais je suis vraiment honoré d’être au coeur de la discussion.

Y a-t-il eu un moment où vous vous êtes dit que le record de Roger Federer (20 titres du Grand Chelem) était accessible ?
J’ai commencé à y penser il y a deux ou trois ans. Avant, ça me semblait un peu hors de portée. J’ai toujours eu la certitude de pouvoir bien jouer en Grand Chelem et j’ai fait en sorte de me mettre en position de pouvoir tous les gagner car j’ai un jeu très complet. Mais il y a deux ou trois ans, j’ai vu que j’avais la possibilité de battre le record de semaines en tant que n°1 et aussi celui de victoires en Grand Chelem. C’est assez dingue que tout soit arrivé la même année, je ne m’y attendais pas. Mais je rêve toujours d’accomplir les plus grands exploits sportifs.

« Pour l’instant, mon but est toujours d’aller aux JO. Mais je suis très partagé Par rapport à ce que j’ai entendu ces derniers jours, c’est du 50/50. »

Novak Djokovic par rapport aux Jeux Olympiques de Tokyo.

En plus du Grand Chelem calendaire, il y a aussi pour vous la possibilité d’un Golden Slam (les quatre Grands Chelems plus l’or olympique). Mais les conditions à Tokyo, sans public, seront très particulières. Qu’en pensez-vous ?
J’ai eu l’info et c’est très décevant. J’ai aussi entendu dire qu’il y aura beaucoup de restrictions à l’intérieur du village. On ne pourra peut-être pas aller voir les autres athlètes durant leurs compétitions. Et je ne peux même pas avoir avec moi mon cordeur qui est très important dans mon équipe car nous sommes limités en nombre d’accompagnateurs. Il faut que je réfléchisse à tout ça. Pour l’instant, mon but est toujours d’aller aux JO. Mais je suis très partagé. Par rapport à ce que j’ai entendu ces derniers jours, c’est du 50/50. »

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