Wimbledon (H) – Andy Murray se fait peur mais élimine Nikoloz Basilashvili à Wimbledon
Murray est venu, il a vu et il a vaincu (en l’occurrence, le 28e joueur mondial, Nikoloz Basilahvili, 6-4, 6-3, 5-7, 6-3 en 3h32) mais non sans un autre immense frisson en milieu de soirée. Car l’Écossais a mené 6-4, 6-3, 5-0 avant de perdre sept jeux de suite et d’être contraint à de dangereuses prolongations pour son corps abîmé. Heureusement pour lui, Basilashvili est aussi puissant que binaire et il n’a pas su capitaliser sur la tremblote qui a trituré les méninges de l’ex numéro un mondial au moment de valider son ticket pour le deuxième tour.
Contre le Français Arthur Rinderknech au deuxième tour ?
Alors que Murray avait commencé par très bien servir et par manoeuvrer à sa guise un adversaire au petit jeu suspect, notamment en l’attirant vers l’avant avec des balles mollassonnes et tournoyantes délicates à relever, et alors que Basilashvili avait nettement baissé les bras en cours de troisième manche, l’Écossais s’est mis à jouer petit bras à l’approche de la ligne d’arrivée. Était-ce la portée de l’évènement, les réminiscences de ses longs mois de rééducation ?
Sous le regard de tous les siens (son épouse, sa maman, son staff, le Royaume), le désormais 118e joueur ATP n’a pas toujours rassuré sur ses déplacements et sur son équilibre à la frappe, mais tous ces aspects technico-physiques passaient totalement au second plan à mesure qu’il se liquéfiait dans la troisième manche.
La pause d’un gros quart d’heure, pour fermer le toit et éclairer le court, à la fin du troisième set, lui a permis de réfrigérer ses nerfs sans trop refroidir la machine. Et de prendre le service adverse d’entrée de quatrième set. Avant, cette fois, de conclure sans trembler, sur un dernier break, peu avant 22 heures, heure locale. Une standing ovation l’attendait.