Wimbledon (F) – Pour l’entraîneur d’Alizé Cornet, « l’audace, c’était le mot-cl頻 face à Iga Swiatek à Wimbledon

Souriant et détendu en quittant samedi le box du court n° 1 d’où il venait d’observer de près l’élimination d’Iga Swiatek par Alizé Cornet, qu’il entraîne en tant que coach de l’Académie Mouratoglou, Nicolas Beuque estimait que l’audace et… la fatigue expliquaient en grande partie le ­succès de la Française la mieux classée.

« Ça fait quoi de voir la joueuse qu’on entraîne mettre fin à une telle série (37 victoires d’affilée pour Iga Swiatek) ?
Bizarrement, je ne suis pas hyper surpris. J’y croyais depuis le début.

Comment aviez-vous préparé ce choc face à une joueuse bénéficiant d’une aura d’invincibilité ?
J’ai parlé à Alizé d’audace, c’était vraiment le mot-clé ressorti dans le brief. Qu’elle soit audacieuse, qu’elle fasse le mieux possible ce qu’elle sait faire et, de temps en temps, qu’elle prenne sa chance, qu’elle soit courageuse dans ses choix.

C’est comme si elle avait enlevé très vite de la confiance à Swiatek.
J’ai l’impression en effet qu’Iga a pas mal douté, assez rapidement, ce qui a permis à Alizé de continuer à lui mettre la pression. Sur la fin, Iga n’était presque plus dans le match tellement une sorte de rouleau compresseur s’était installé depuis le début du match.

« On n’est pas obligé de se mettre des limites »

La veille au soir, Alizé Cornet avait pourtant le visage extrêmement creusé, après son double mixte de trois heures…
Elle était rincée. Mais cette fatigue était un mal pour un bien car finalement, elle aide à se relâcher (physiquement). Et comme Alizé est bien dans sa tête, au total, ça fait beaucoup de relâchement, et ça fait du bien à son tennis. La fatigue, ça permet de moins réfléchir.

Elle en est à quatorze matches sur les dix-huit derniers jours, en comptant les doubles…
Oui, et sans aucun jour de repos, entre les voyages et les entraînements. Pas un jour depuis trois semaines. Elle passe d’un jour à l’autre sans trop y penser.

Mais elle est encore en lice dans les trois tableaux de ce Wimbledon (simple, double dames, double mixte), n’est-ce pas trop ?
Il faudra être intelligent. Ce n’est pas quelqu’un qui aime se retirer quand elle est engagée. Ses deux derniers doubles ont duré 2h30 (jeudi avec Diane Parry) et 3 heures (vendredi avec Édouard Roger-Vasselin), il ne faudrait pas que ça se reproduise aujourd’hui… On va prendre un match après l’autre, et on verra bien. En tout cas, on n’est pas obligé de se mettre des limites. »

Nicolas Beuque, entraîneur d’Alizé Cornet. (DR)

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