US Open (H) – US Open : la bravoure de Jannik Sinner, le réalisme de Karen Khachanov
Étrange spectacle, épique et pathétique, entre Karen Khachanov et Jannick Sinner. C’était l’un des chocs de ce premier tour de l’US Open, longtemps promis à l’espoir italien qui a mené deux sets à rien, jusqu’à s’affaisser, victime de crampes. Et c’est là que le spectacle, à deux sets partout, tandis que Sinner ne pouvait quasiment plus bouger, est devenu presque fascinant.
Fascinant, dans ce monde du silence et de l’extrême fatigue, de ne voir aucune émotion sur le visage, à part le rictus de douleur de l’Italien, malgré le suspens grandissant. Fascinant de voir comment, dans ce rythme lancinant et trépidant, il pouvait tenir, rien qu’avec la « main », sur des coups gagnants limpides à très haut risque, tout en boitillant le reste du temps en lançant des oeillades désespérées vers son clan.
Tout à la fois papy et homme-enclume, Sinner donnait l’impression de pouvoir s’écrouler et de pouvoir fissurer la carapace d’un Karen Khachanov plus très fringuant non plus, juste efficace sur ses mises en jeu avant de porter l’estocade dans le tie-break final après 3h44 d’un bien drôle de combat de reprise (3-6, 6-7 [7], 6-2, 6-0, 7-6 [4]).
