US Open (H) – Disqualification de Djokovic : pas le premier dérapage du Serbe

2 juin 2016 : « J’ai bien conscience d’avoir été chanceux »

Novak Djokovic fonce vers les demi-finales de Roland-Garros dont il est l’immense favori, davantage encore depuis le forfait de Rafael Nadal, blessé au poignet gauche avant son troisième tour. Le Serbe mène deux sets à zéro face à Tomas Berdych, incapable de résister à la longueur de balles de son adversaire. Le Tchèque réussit toutefois le break d’entrée de troisième manche mais Djokovic se procure immédiatement une balle de débreak.

Le numéro 1 mondial balance un coup droit décroisé dans le filet et dégoupille. Il veut frapper le sol avec sa raquette, mais celle-ci lui glisse des mains et vole vers les bâches où se trouve un juge de ligne qui esquive l’objet de justesse. Sans ce réflexe, le Serbe aurait vraisemblablement été disqualifié. Il n’aurait pas, trois jours plus tard, remporté son premier, et pour l’heure unique, sacre à Roland-Garros.

« La raquette m’a échappé. Je me suis excusé auprès des gens qui auraient pu être blessés. J’ai bien conscience d’avoir été chanceux », a reconnu le joueur en conférence de presse.

13 novembre 2016 : « Il aurait aussi pu neiger dans l’O2 Arena »

Novak Djokovic débute le Masters de Londres sous pression. Le Serbe vient de perdre la place de numéro 1 mondial après deux ans et demi de règne sans partage. Et c’est le chouchou local, Andy Murray, qui l’en a dépossédé en remportant le Masters 1000 de Bercy une semaine plus tôt.

Dans ce contexte, Djokovic vit une entrée en lice délicate contre Dominic Thiem. Au bout d’un tie-break haletant, il cède la première manche. Dans un geste d’énervement, il frappe une balle dans les tribunes, en direction de son box. La balle passe juste au-dessus et, fort heureusement, ne touche aucun spectateur. Le numéro 2 mondial écope simplement d’un avertissement pour conduite antisportive.

Après la partie, finalement remportée en trois sets (6-7, 6-0, 6-2), Djokovic est interrogé sur l’incident en conférence de presse. « Est-ce que ça vous inquiète qu’un jour un spectateur puisse être touché et que ça vous coûte cher ? », lui demande un journaliste britannique du Daily Mirror. S’installe alors un dialogue tendu.

– Djokovic : Vous êtes incroyables les mecs, vous vous intéressez toujours à ce genre de choses.
– Journaliste : Parce que vous continuez à faire ce genre de choses.
– Djokovic : Je continue à faire ça ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas suspendu ?
– Journaliste : Vous n’êtes pas loin.
– Djokovic : Je ne suis pas loin ? Je ne suis toujours pas suspendu.
– Journaliste : Ça aurait pu être sérieux.
– Djokovic : Ça aurait pu, oui. Il aurait aussi pu neiger dans l’O2 Arena, mais ça n’a pas été le cas.
– Journaliste : Ça ne vous inquiète pas ?
– Djokovic : Donc je suis le seul joueur qui montre sa frustration sur le court ? C’est ce que vous voulez dire ?
– Journaliste : Désolé, mais vous êtes un des meilleurs joueurs du monde.
– Djokovic : Donc ?
– Journaliste : Vous montrez votre frustration, pensez-vous que c’est un problème pour vous ?
– Djokovic : Ce n’est pas un problème pour moi. Ce n’est pas la première fois que je fais ça.

Un responsable de l’ATP met fin à la discussion. Djokovic atteint la finale et a l’occasion de remonter sur son trône, mais il s’incline face à Murray (6-3, 6-4) qui termine la saison numéro 1 mondial.

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