US Open (H) – Daniil Medvedev : « J’aurais aimé que Novak Djokovic soit l࠻

« Certains disent que c’est le tableau le plus ouvert en Grand Chelem depuis des années. Est-ce votre avis ?
C’est difficile de répondre à ça. C’est sûr que si on regarde cinq ans en arrière, quand je n’étais même pas sur le circuit, quand il y avait le « Big Four » avec Andy (Murray), Novak (Djokovic), Roger (Federer) et Rafa (Nadal) et qu’ils étaient les quatre premières têtes de série, ça ne semblait pas très ouvert. Je ne sais pas comment les gars le prenaient, mais c’est dur. Vous saviez que vous deviez les jouer dès les quarts, même dès les premiers tours parfois. Il y a eu des Grands Chelems où ils étaient tous les quatre en demi-finale. Ça ne devait pas être facile à vivre.

Alors si on se place de ce point de vue, oui c’est probablement ouvert. En même temps, si on regarde les deux ou trois dernières années, c’était souvent moi qui étais là, surtout sur dur. Stefanos (Tsitsipas) aussi a fait des finales. En Australie, Alexander (Zverev) était là. Dominic (Thiem) a gagné ici. Je n’ai pas eu l’impression de grosse surprise dans les derniers Majeurs. Casper (Ruud) en finale de Roland-Garros, ce n’est pas une surprise pour moi tant il est bon sur terre battue. Et pas seulement sur terre, d’ailleurs.

L’an dernier, vous gagnez face à Novak Djokovic. Cette année, il n’est pas là. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je ne vais pas parler pour lui. Mais j’aurais aimé qu’il soit là. On a vu à Wimbledon qu’il n’avait pas besoin de jouer beaucoup de tournois pour être performant. Il est venu et il a gagné. C’est un tel champion. Et sa rivalité avec Rafa, j’ai l’impression qu’elle monte en pression. 22 Grands Chelems à 21, ces chiffres sont une blague… C’est dommage qu’il ne soit pas là, cela aurait été bon pour le tennis. Mais ça dépasse le tennis et c’est une décision du gouvernement américain, donc cela ne se discute pas. De mon côté, il s’est passé beaucoup de choses durant l’année, mais j’ai l’impression que j’ai gagné ici hier. J’ai vraiment envie de revivre une telle émotion tant c’est particulier. Je suis vraiment motivé à l’idée de le refaire. Je n’étais pas très loin en Australie… Mais ne pas être loin, c’est finalement être loin de la victoire quand même, j’ai perdu. Alors je veux vraiment faire quelque chose de grand ici.

« J’ai l’impression que j’ai gagné ici hier. J’ai vraiment envie de revivre une telle émotion tant c’est particulier »

Daniil Medvedev

On se rappelle qu’en 2019, vous vous êtes chauffé avec le public et vous en avez tiré de l’énergie. L’an dernier, les fans étaient plutôt derrière vous. À quoi vous attendez-vous cette année ?
Je me dis toujours que je dois être moi-même sur le court et laissez les gens penser ce qu’ils veulent. Parfois ce n’est pas bien, parfois cela ne me plaît pas, mais je ne ferai jamais semblant d’être quelqu’un que je ne suis pas. Dans chaque ville du monde, on peut prendre le micro et dire, « Oh mon Dieu, que j’aime cette ville ». Les gens sont contents, mais à quoi ça sert ? Je veux juste dire la vérité. Et quand je repense à 2019, chaque fois que le public m’a sifflé, il avait une bonne raison. Malgré tout, je pense qu’il y a vraiment un truc entre le public new-yorkais et moi. Je ne sais pas trop d’où ça vient, parce que ma technique est un peu bizarre et que mon jeu n’est pas le plus flamboyant. Mais je crois qu’ils voient que je veux vraiment gagner. Je pense que ma personnalité y est pour quelque chose. »

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