US Open (H) – Coronavirus : Guido Pella, un homme en colère à New York

Placé en quarantaine comme cas contact après le contrôle positif de son préparateur physique, et retiré du tournoi de Cincinnati, Guido Pella n’a pas pu s’empêcher de faire le lien avec ce qui vient de se passer depuis « l’affaire » Benoit Paire après son élimination dès le premier tour de l’US Open, mardi. Et il ne comprend pas pourquoi il y a eu deux poids et deux mesures pour des histoires très ressemblantes. «Je suis content pour les Français (les joueurs en contact rapproché avec Paire), content qu’ils soient mis dans la bulle de la bulle et qu’ils aient eu la chance de pouvoir disputer l’US Open. Moi, je n’ai pas eu cette chance pour Cincy. Imaginez-vous à ma place… J’ai été injustement mis en quarantaine. Pendant tout ce temps, j’ai posé des questions et on ne m’a jamais répondu. Mon préparateur physique a voulu faire un test après qu’il a été contrôlé positif, pour voir par exemple s’il n’était pas un faux positif, et on nous a répondu que les autorités sanitaires new-yorkaises ne le permettaient pas. Mais pour Paire, il a pu en refaire un dès le lendemain ! Pourquoi ils nous ont fait ça à nous, et pourquoi ils ne l’ont pas fait pour les Français ? C’est ça que je ne comprends pas. Est-ce parce qu’ils ont plus de relations avec la Fédération française ?»

Pour l’Argentin, les règles ont été changées en cours de route. Et ça le rend très amer. « Le protocole a changé. Je ne nie pas que j’ai été en contact rapproché avec mon préparateur physique à Miami avant d’arriver ici. Mais le protocole disait que si l’on ne partage pas la chambre avec une personne positive, on n’a pas à être mis en quarantaine. Et c’est ce qui m’est arrivé pourtant. J’ai demandé des explications, tous les jours. Je les attends encore. » Confiné dans sa chambre, à court d’entraînement, Guido Pella a perdu ce mardi contre JJ Wolf (138e mondial), rapidement débordé par les attaques incessantes de cet impétueux américain (6-2, 0-6, 6-3, 6-3). « J’ai fini pendant cette quarantaine par pouvoir m’entraîner, oui. On m’a donné des haltères et un vélo d’appartement. Sur la fin, j’ai pu aller sur un court de tennis à 45 minutes de l’hôtel. Mais croyez-moi, ce court n’avait rien à voir avec ceux qu’on voit à Flushing Meadows. Il était vraiment dans un mauvais état. J’ai été placé dans de mauvaises conditions. Je vais devoir faire avec. Mais j’espère avoir un jour le fin mot de tout ça… »

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