US Open (H) – Carlos Alcaraz remporte l’US Open et devient numéro 1 mondial

Il y a un an, Carlos Alcaraz avait déjà enflammé l’US Open et quand il avait dû abandonner en quart de finale face à Félix Auger-Aliassime, on se disait qu’on ne tarderait pas à revoir l’Espagnol dans les derniers matches d’un tournoi du Grand Chelem. Mais de là à imaginer une courbe de progression si fulgurante qu’un an plus tard, il allait remporter son premier Majeur et devenir par la même occasion le plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire, il y avait un pas que peu voulaient franchir.

Et pourtant… Au terme d’un tournoi où il n’aura pas eu la partie facile et où il aura même dû sauver une balle de match face à Jannik Sinner en quart de finale, Alcaraz a montré qu’il était prêt à prendre la relève des grands anciens. Non seulement il a conquis le premier Majeur d’une carrière qui en comptera assurément bien plus, mais il est aussi devenu numéro 1 mondial. Et son passage au plus haut du classement mondial ne devrait pas être un feu de paille.

Dans cette finale qui n’a pas été le feu d’artifice attendu, les deux hommes étaient évidemment tendus en début de match. Même s’il avait déjà disputé (et perdu) une finale à Roland-Garros cette année, Casper Ruud ne semblait pas plus détendu que son adversaire. Les deux joueurs connaissaient d’ailleurs les plus grandes difficultés à remporter leurs services en ce début de match. Mais l’agression systématique d’Alcaraz sur les secondes balles de Ruud finissait par payer avec un break rapide (2-1). Même s’il semblait se contenter de gérer ses jeux de retour, dès que le danger pointait le bout de son nez, l’Espagnol montrait qu’il disposait de bien plus d’options dans son jeu que son adversaire. Il bouclait d’ailleurs le set sur un jeu blanc.

On voyait difficilement comment Ruud allait pouvoir inverser la tendance qui se dessinait, mais c’était sans compter avec un énorme coup de mou de son adversaire. Incapable de se montrer dangereux en retour, multipliant les mauvais choix et s’entêtant à chercher le point avec des amorties mal touchées, Alcaraz sombrait. À 2-2, il avait eu la première balle de break du set, mais Ruud l’avait sauvée d’un service gagnant. Derrière, le Norvégien n’allait plus jamais être menacé et revenait à un set partout sur un court Arthur-Ashe qui semblait sombrer dans la torpeur.

Alcaraz avait beau breaker d’entrée dans le troisième, il était clair que Ruud avait pris l’ascendant. Il tenait l’échange et s’était installé dans sa filière. Alcaraz, lui, n’arrivait plus à faire gicler la balle de sa raquette. Ruud débreakait rapidement et si Alcaraz restait au contact au niveau du tableau d’affichage, cela ressemblait surtout à de la résistance. Mais, tant bien que mal, il parvenait à obtenir le droit de disputer un tie-break. Et dans ce jeu décisif qui n’avait jamais aussi bien porté son nom, Ruud allait totalement s’effondrer. C’était d’autant plus flagrant que c’était le moment qu’Alcaraz avait choisi pour rallumer sa flamme.

Après ce tie-break à sens unique, le match n’était plus le même. Alcaraz avait retrouvé ses jambes. Il éructait de nouveau de façon victorieuse. Finies les amorties douteuses, c’était le retour des coups ravageurs de fond de court. Grâce à une grosse défense, il parvenait à breaker (4-2). Ruud n’allait jamais revenir. Dans son box, Juan Carlos Ferrero demandait à tout le monde de rester calme. Mais après le dernier service gagnant de son poulain, il n’y avait plus aucune retenue possible.

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