Ugo Humbert, éliminé malgré quatre balles de match : « C’est bon, la vie est belle »

Ugo Humbert (79e ATP) a perdu mardi, contre l’Italien Lorenzo Sonego (45e), au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo (3-6, 7-5, 7-5 en 2h59), un match au cours duquel il s’est mis de nombreuses fois en position de gagner. Il a servi à 6-3, 5-4 puis il a manqué deux balles de 5-2 double break, dans la dernière manche. Enfin, il a obtenu quatre balles de match sur son service, à 5-4. Les deux dernières lui ont échappé de peu : une volée de revers dans la bande du filet, un passing court croisé gagnant tiré en coup droit et en bout de course par l’Italien. Deux heures après cette défaite délicate, le Français de 24 ans a décrit de bon coeur ses sentiments mélangés.

« Comment ressort-on d’un match avec autant d’occasions manquées ?
Franchement, cette défaite est dure, elle est frustrante, elle fait mal. Il y a eu tellement d’occasions qu’à un à moment, tu te dis :  »Mais comment c’est possible ? Comment tu vas faire pour t’en sortir ? » Après le match, pendant une demi-heure, je me suis isolé un peu, parce que j’étais énervé. Ce n’est pas facile à vivre. Ensuite, je me suis calmé, ça ne sert à rien d’être abattu trop longtemps. Ce type de scénario fait partie du jeu, je n’ai pas réussi à bien jouer dans les moments importants, mais bon, ce n’est pas grave, c’est comme ça.

Vous avez débriefé certains moments clefs avec votre entourage ?
À quoi ça sert de reparler d’un match ou des points importants ? C’est fait, c’est fait. Il faut que je passe à autre chose. Je ne peux pas rester abattu pendant deux jours, comme je faisais à l’époque, quand on ne pouvait même plus me parler. C’est bon, la vie est belle. Dès demain, je serai sur le court, à l’Académie Mouratoglou, et je me ferai une grosse journée d’entraînement. C’est ça qu’il faut faire, je sais que je suis sur le bon chemin, que je travaille bien.

« Je pense que je suis quelqu’un de sérieux à prendre, même sur terre »

Ugo Humbert

Est-ce que, à un moment, cette surface, qui n’est pas votre préférée, vous a pénalisé, peut-être ?
Oui, le seul truc qui m’a manqué, c’est de me faire confiance. J’étais en train de faire le meilleur match de ma carrière sur terre. Jusqu’à 6-3, 5-4, service à suivre, c’était super, ce que je faisais. Je m’en rendais compte, sur le court : le servais bien, mon coup droit faisait mal, je jouais mon jeu, j’y allais… Quelques points m’ont fait mal à la tête et je n’ai pas réussi à me remobiliser, à remettre de l’intensité, à être concentré sur mes intentions. Dans la même situation sur dur ou sur gazon, au moment de servir à 6-3, 5-4, avec mon service et mon revers croisé, je vais beaucoup moins douter, c’est sûr. Là, j’ai douté aussi parce que je n’ai jamais bien joué sur terre ni eu de sensations incroyables sur cette surface. Jusque-là.

Justement, ce tournoi va quand même vous aider à changer votre approche mentale de la terre, non ?
Je suis quand même super content de mes trois matches ici, je me suis prouvé que je pouvais vraiment bien jouer sur terre et que je pouvais réussir à battre des joueurs qui jouent très bien sur cette surface. Je vais me servir de cette expérience et dès le prochain tournoi, je serai à fond. Je pense que je suis quelqu’un de sérieux à prendre, même sur terre ! »

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