Tennis – Rolex Paris Masters – Richard Gasquet n’était « pas sûr de jouer » au Rolex Paris Masters

« Vous disiez en plaisantant à Gaël Monfils avoir seulement une heure d’autonomie sur le court. Vous avez montré que ce n’était pas vraiment le cas contre Taylor Fritz
Après Anvers je me suis un peu fait mal, j’ai eu quatre, cinq jours d’arrêt, je n’étais pas totalement sûr de jouer ici. Chaque fois je perds le rythme, c’est difficile de repartir, c’est pour ça que je manque un peu de moteur. Mais je sais que je vais le retrouver. Il suffit de pouvoir faire deux, trois tournois sans blessure. Je n’étais pas sûr d’être là en fin de semaine dernière donc je suis content d’avoir pu gagner ce match. Je me suis bien senti au début. J’ai besoin de jouer. Je sais que quand je suis en forme, je suis capable de battre beaucoup de joueurs.

Corentin Moutet a été testé positif au Covid-19 ce mardi. Cela vous étonne-t-il qu’il ait pu être contaminé malgré les précautions prises sur le circuit ?
Ce n’est pas moi, simple joueur de tennis, qui vais vous répondre et savoir où il l’a chopé. Je n’en ai absolument aucune idée. Même le plus grand des professeurs n’est pas toujours sûr. Personne ne sait. Tu as peur à chaque fois. A chaque fois que tu fais un test, tu ne fais pas le fier quand tu attends le résultat. Sincèrement, il peut être content de l’avoir à Paris. C’est mieux qu’à Saint-Pétersbourg je pense. C’est compliqué. Je suis déçu pour lui, il a fait un gros match hier (lundi). J’espère surtout qu’il n’aura pas de symptôme et qu’il va pouvoir revenir le plus vite possible.

On ne va pas pleurer, on a une chance monstrueuse d’avoir des tournois. La lassitude, elle est dure à dire par rapport à d’autres qui ont des situations beaucoup plus difficiles

Entre le Covid-19 et l’absence de public, est-ce difficile de trouver la motivation ? On sent une lassitude sur le circuit…
Ce qui est dur c’est d’arriver en tournoi et d’avoir 24 heures dans la chambre avec l’attente du test. C’est le plus dur pour moi. Après c’est la déception de ne pas avoir de public. Tu joues pour les émotions, pour les gens. C’est très bizarre de jouer ici sans public. Ce stade est grand, tu entends la climatisation… Mais il faut toujours relativiser. Les restaurants ne sont pas ouverts, énormément de personnes ne peuvent pas travailler. Nous on peut jouer à Bercy. On ne va pas pleurer, on a une chance monstrueuse d’avoir des tournois. La lassitude, elle est dure à dire par rapport à d’autres qui ont des situations beaucoup plus difficiles.

Vous ne vous sentez pas légitime pour vous plaindre ?
Je ne suis pas le style à pleurer. On a beaucoup de chance. D’autres sont chez eux, ne travaillent pas. Il y a des situations bien, bien pires que la nôtre. Ça reste incroyable de jouer, de faire des matches alors qu’il y a énormément de métiers qui ne peuvent rien faire aujourd’hui. Ça doit être très difficile pour eux, donc une pensée pour les autres. »

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